Afrique subsaharienne : les investisseurs étrangers affluent

Publié hier, le rapport 2012 de la Cnuced sur les investissements directs étrangers (IDE) relate une Afrique du Nord touchée de plein fouet par les Printemps arabes, tandis que le sud du Sahara frôle un pic historique.

Les ressources naturelles restent la destination première des investissements étrangers en Afrique (ici, au Mozambique). © Agencia Vale

Les ressources naturelles restent la destination première des investissements étrangers en Afrique (ici, au Mozambique). © Agencia Vale

Publié le 6 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

Avec un flux de 42,7 milliards de dollars l’an dernier, les investissements directs étrangers (IDE) reculent pour la troisième année consécutive sur le sol africain d’après le « rapport 2012 sur l’Investissement dans le monde » de la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement (Cnuced), publié le 5 juillet 2012. Mais derrière ce chiffre brut, le continent affiche un bilan très contrasté entre le nord et le sud du Sahara. Entre 2010 et 2011, le flux d’IDE à destination de l’Afrique du Nord est en effet passé de 13,6 à 5,8 milliards de dollars sous l’effet des printemps arabes. L’Égypte et la Libye ont été particulièrement touchées.

Le Maghreb, en revanche, s’en sort mieux. En pleine révolution, la Tunisie a résisté en maintenant son flux d’IDE à 1,1 milliard de dollars en 2011. Un chiffre qui s’établit au final à un niveau proche de celui enregistré au cours des années précédentes :  1,5 milliard en 2010 et entre 1,7 et 1,8 milliard entre 2007 et 2009. L’Algérie (2,6 milliards de dollars) et le Maroc (2,5 milliards) affichent les mêmes flux d’IDE qu’avant la crise internationale de 2008. Mais, comme Jeune Afrique le rappelait dans un article récent, le Maroc enregistre toutefois une lourde chute par rapport à 2010, en raison du recul des investissements français.

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Les matières premières devant les télécoms

Au sud du Sahara, le scénario est très positif. Les IDE se sont envolés à 36,9 milliards de dollars l’an dernier, approchant le pic historique de 2008 (37,3 milliards). « Une augmentation continue du prix des matières premières et un contexte économique favorable en Afrique subsaharienne figurent parmi les facteurs ayant contribué à ce redressement », explique le rapport. De fait, les IDE dans les matières premières dominent (25% environ), devant les télécoms, l’énergie,  l’immobilier, le commerce et l’industrie.

D’ici à 2014, les perspectives sont plutôt bonnes pour l’ensemble de l’Afrique en matière d’IDE. D’ici là, les flux d’investissements étrangers pourraient atteindre ou dépasser le pic de 2008, à 57,8 milliards de dollars.

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