Résultats annuels : l’Afrique sauve (un peu) Total
Total a publié des résultats 2014 en recul, marqués notamment par la forte chute des cours du pétrole au quatrième trimestre et la baisse de sa production. Signe encourageant, en Afrique ses ventes de produits raffinés ont crû de 22 % en un an.
Total extrait un tiers de sa production d’hydrocarbures en Afrique. © AFP
Publié le 12 février 2015 Lecture : 2 minutes.
Total vient de publier ses résultats pour l’année 2014. Durant l’année écoulée, le géant français des hydrocarbures a enregistré un chiffre d’affaires en recul de 6 % à 236 milliards de dollars. Le groupe pétrolier, qui a souffert de la chute des cours du brut notamment durant le dernier trimestre 2014, réalise ainsi un résultat net de 12,8 milliards de dollars, en recul de 10 % sur un an.
Sur l’année 2014, sa production d’hydrocarbures a reculé de 7 % à 2,146 millions de barils equivalent pétrole par jour (bep/j). Les résultats de total dans l’aval sont plus encourageants, le groupe français a écoulé 3,769 millions de barils de produits raffinés par jour l’an dernier, soit 7 % de plus qu’en 2013.
Encourageants
Sur le continent africain, qui fournit un tiers de sa production de pétrole, les résultats de Total sont plus encourageants. La baisse de sa production y est beaucoup plus modérée : -2 % à 657 000 bep/j. Mieux, dans cette région, le groupe français a écoulé via sa division aval (stations-services, etc) environ 552 000 barils par jour de produits raffinés en 2014, soit une hausse de 22 % en un an.
« Avec la baisse des prix du Brent, l’industrie pétrolière est entrée dans un nouveau cycle, écrit le groupe français dans son communiqué. Dans ce contexte, Total met en place une réponse forte et immédiate générant 8 milliards de dollars de cash sur 2015 et réduit ainsi son point mort [le seuil de rentabilité, ndlr] de 40 $/b sans compromettre la priorité donnée à la sécurité. »
Le groupe pétrolier, qui a lancé un programme d’ajustement en réponse à la récente chute des prix du pétrole, « prévoit de réduire de plus de 10 % ses investissements organiques de 26,4 milliards de dollars en 2014 à 23-24 milliards de dollars en 2015 ». Le budget d’exploration devrait quant à lui être réduit d’environ 30 %, passant à 1,9 milliards de dollars en 2015.
Le continent africain, où Total investit dans d’important projets en Angola, au Nigeria et en République du Congo, devrait être dans l’ensemble épargné par ces coupes.
>>>> Découvrez l’interview de Guy Maurice, responsable de la région Afrique subsaharienne chez Total
