La Centrafrique concède son or vert

2,4 millions d’hectares de forêts centrafricaines, concédées à Carbon Essence, vont rapporter entre 35 et 80 millions d’euros par an… sans couper un arbre.

Carbon Essence annonce 5 millions d’hectares de forêts sous gestion. Mais la société reste encore assez mystérieuse. © Carbon Essence

Carbon Essence annonce 5 millions d’hectares de forêts sous gestion. Mais la société reste encore assez mystérieuse. © Carbon Essence

Publié le 6 juillet 2012 Lecture : 4 minutes.

La Centrafrique a octroyé une concession d’une superficie de 2,4 millions d’hectares de forêts tropicales pour une durée de 20 ans à Carbon Essence, une société britannique dont le métier consiste à revendre des crédits carbone à des gouvernements, des entreprises et des groupes industriels. Carbon Essence a obtenu le droit exclusif de développer, certifier et mettre sur le marché les crédits carbone « émis » par la couverture forestière de cette concession de la taille de la Belgique, située au sud-est du pays.

Avec une émission annuelle totale estimée de 12 millions de crédits carbone, le projet pourrait générer entre 35 et 80 millions d’euros de revenus par an, si l’on retient un prix du credit carbone compris entre 6 et 10 euros. Sur 20 ans, Carbon Essence évalue le pactole potentiel à un milliard d’euros. De plus en plus d’entreprises rachètent des crédits carbone, nourrissant un marché qui prend de l’ampleur, même s’il reste balbutiant. La prise de risque est donc importante, mais certains experts calculent que le prix du crédit carbone pourrait atteindre 70 dollars à mesure que le marché se structure et que les régulations sont mises en place.

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Cinq millions d’hectares sous gestion

Fondé en 2009 par Izhak Tidhar et Terry Julius, Carbon Essence est un acteur émergent dans la gestion des actifs carbone. L’accord avec la Centrafrique porte en effet à cinq millions d’hectares le total de forêts qu’elle gère en Afrique. Toutefois, la société reste assez mystérieuse. Sur leur site internet ne figurent ni adresse postale ni  numéro de téléphone. Les investisseurs sont israéliens et la société est enregistrée à Londres.

Dans un communiqué, la société soutient que la majorité du chiffre d’affaires annuel sera consacrée à la préservation et au renouvellement de la forêt, de même qu’au développement d’infrastructures publiques. La Centrafrique est encore au tiers recouverte de forêts, mais ces dernières sont de plus en plus fragilisées par les coupes clandestines, l’extraction de diamants, les mauvaises pratiques agricoles, etc. Si bien que la désertification progresse dans le nord du pays.

Si la sauvegarde des forêts concerne en premier lieu les pays ou elle existe encore, comme la Centrafrique, elle importe aussi aux pays développés dans la mesure où elle permet de combattre le réchauffement climatique en jouant son rôle de stockage du carbone. Entre les résolutions internationales concernant la croissance verte et ses vastes étendues de forêt primaire, l’Afrique équatoriale a une carte évidente à jouer sur le marché du carbone.

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2,4 millions d’hectares de forêts centrafricaines, concédées à Carbon Essence, vont rapporter entre 35 et 80 millions d’euros par an… sans couper un arbre.

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La Centrafrique a octroyé une concession d’une superficie de 2,4 millions d’hectares de forêts tropicales pour une durée de 20 ans à Carbon Essence, une société britannique dont le métier consiste à revendre des crédits carbone à des gouvernements, des entreprises et des groupes industriels. Cette dernière a obtenu le droit exclusif de développer, certifier et mettre sur le marché les crédits carbone « émis » par la couverture forestière de cette concession de la taille de la Belgique qui s’étend au sud-est du pays.

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Avec une émission annuelle totale estimée de 12 millions de crédits carbone, le projet pourrait générer entre 35 et 80 millions d’euros par an, si l’on retient un prix du credit carbone compris entre 6 et 10 euros. Sur 20 ans, Carbon Essence évalue que cela pourrait représenter un pactole d’un milliard d’euros. De plus en plus d’entreprises rachètent des crédits carbone, nourrissant un marché qui prend de l’ampleur, même s’il reste balbutiant. La prise de risque est donc importante, mais certains experts calculent que le prix du crédit carbone pourrait atteindre 70 dollars à mesure que le marché se structure et que les régulations sont mises en place.

 

Cinq millions d’hectares sous gestion

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Fondée en 2009 par Izhak Tidhar et Terry Julius, Carbon Essence est en train de devenir un acteur sur lequel il faut compter dans la gestion des actifs carbone. En effet, cet accord porte à cinq millions d’hectares le total de forêts qu’elle gère en Afrique. Il est cependant compliqué d’en savoir plus sur ceux qui animent cette société. Sur leur site, pas d’adresse postale, pas de numéro de téléphone. Les investisseurs sont israéliens et la société est enregistrée à Londres.

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Dans un communiqué, la société soutient que la majorité du chiffre d’affaires annuel sera consacrée à la préservation et au renouvellement de la forêt, de même qu’au développement d’infrastructures publiques. La Centrafrique est encore au tiers recouverte de forêts, mais ces dernières sont de plus en plus fragilisées par les coupes clandestines, l’extraction de diamants, les mauvaises pratiques agricoles, etc. Si bien que la désertification progresse dans le nord du pays.

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Si la sauvegarde des forêts concerne en premier lieu les pays ou elle existe encore, comme la Centrafrique, elle importe aussi aux pays développés dans la mesure où elle permet de combattre le réchauffement climatique en jouant son rôle de stockage du carbone. Entre les résolutions internationales concernant la croissance verte et ses vastes étendues de forêt primaire, l’Afrique équatoriale a une carte évidente à jouer sur le marché du carbone.

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