Burkina : Amnesty International s’oppose à toute amnistie en faveur du RSP

Dans un communiqué publié mercredi, Amnesty International s’est prononcée contre une éventuelle amnistie des soldats du Régiment de sécurité présidentielle (RSP), auteur du coup d’État manqué du 17 septembre au Burkina Faso.

Le général Gilbert Diendéré, chef du RSP, a été inculpé d’« attentat à la sûreté de l’État » et de dix autres chefs d’inculpation. © Ahmed Ouaba/AFP

Le général Gilbert Diendéré, chef du RSP, a été inculpé d’« attentat à la sûreté de l’État » et de dix autres chefs d’inculpation. © Ahmed Ouaba/AFP

Publié le 14 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Pas d’amnistie pour les soldats ayant tué des civils non armés. 14 personnes, dont deux enfants, ont été tuées ; six se sont fait tirer dans le dos », a déclaré Amnesty International dans un communiqué rendu public le 14 octobre, faisant référence aux personnes tuées lors du coup d’État du 17 septembre au Burkina Faso.

« L’ancienne garde présidentielle du Burkina Faso a fait preuve d’un mépris flagrant pour la vie humaine, tuant 14 manifestants et passants non armés et blessant des centaines d’autres avec des armes automatiques », a martelé l’organisation internationale des droits de l’homme.

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« Les membres du RSP jouissent de l’impunité », selon Amnesty

« Si le général Gilbert Diendéré, à la tête du coup d’État, et le général Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, ont été arrêtés […], les membres du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) sont réintégrés dans l’armée nationale », a-t-elle dénoncé, rappelant qu’« ouvrir le feu sur une foule de manifestants non armés, dont des enfants, avec des armes automatiques, est un flagrant usage excessif de la force qui constitue un crime de droit international ».

Amnesty a également déploré que « les membres du RSP jouissent depuis longtemps de l’impunité, alors qu’ils sont à l’origine de graves violations des droits humains », appelant à l’ouverture « des enquêtes indépendantes en vue de traduire en justice les personnes soupçonnées d’avoir une responsabilité pénale et de les juger dans le cadre d’un procès équitable ».

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