L’arrestation le 8 octobre 2015 dans un hôtel de Pékin de Sam Pa, intermédiaire trouble de groupes chinoises dans plusieurs pays africains riches en ressources minières et pétrolières, marque une nouvelle avancée dans la campagne anticorruption lancée en Chine par le président Xi Jiping.

L’arrestation de Sam Pa, révélée ce 14 octobre par le magazine local Caixin cité par le Financial Times, intervient dans le cadre d’une enquête en cours de l’unité anti-corruption du parti communiste chinois autour des activités de Su Shulin. Cet ancien président de la compagnie pétrolière publique Sinopec, actuel gouverneur de la province du Fujian, est soupçonné d’avoir participé à des opérations frauduleuses avec Sam Pa dans le but de s’assurer d’un approvisionnement en pétrole africain.

Réseau

Controversé dans son rôle de faiseur de deals « Chinafricains » d’abord en Angola, puis notamment en Guinée et  au Zimbabwe,  Sam Pa était resté très lié aux services secrets chinois en Afrique au sein desquels il avait évolué dans les années 80.

Via son groupe Queensway, basé à Hong Kong, l’entrepreneur chinois avait tissé un réseau d’affaires actif dans le pétrole et les mines du continent, proche de plusieurs régimes africains, et en particulier de celui du président angolais Eduardo Dos Santos et de la compagnie publique pétrolière Sonangol.

L’entrepreneur, qui disposait également de bureaux à New York, est soupçonné d’avoir eu recours à plusieurs paradis fiscaux pour ses opérations.