Le virus Ebola pourrait persister pendant 9 mois dans le sperme d’anciens malades

Le virus Ebola pourrait rester présent dans le sperme de certains survivants de l’épidémie pendant au moins neuf mois. C’est ce que démontre une recherche publiée mercredi 14 octobre, qui souligne donc la nécessité d’un plus long suivi médical.

Travailleurs de la santé  soignant des malades atteints du virus Ebola au Liberia, juin 2015. © Abbas Dulleh/AP/SIPA

Travailleurs de la santé soignant des malades atteints du virus Ebola au Liberia, juin 2015. © Abbas Dulleh/AP/SIPA

Publié le 15 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Selon cette étude, publiée mercredi 14 octobre dans la revue médicale New England Journal of Medicine, des fragments du virus peuvent rester durablement dans l’organisme de personnes guéries, présentant un danger pour leurs conjoints qu’ils peuvent contaminer. Il s’agit de la première étude de ce type effectuée sur le long terme, menée sur 93 hommes volontaires en Sierra Leone âgés de plus de 18 ans.

« Cette étude […] nous rappelle que malgré le fait que le nombre de cas d’Ebola continue à diminuer, les survivants et leurs familles sont toujours confrontés aux effets de la maladie », a souligné Bruce Aylward, responsable de la réponse à Ebola à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). « Cette recherche apporte davantage d’indices montrant que les malades ayant survécu à Ebola ont besoin d’aide pendant les six à douze mois suivant leur guérison pour s’assurer que leurs partenaires ne sont pas exposés au virus », précise-t-il.

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Plus de la moitié des sujets dont le sperme a été testé entre quatre et six mois après leur maladie était positif pour Ebola, tandis que 26%, dont le sperme a été testé entre sept et neuf mois après l’infection, était encore positif, révèle cette recherche menée par le ministère de la Santé de la Sierra Leone, l’OMS et les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Recommandations aux survivants

Les résultats de cette étude, entreprise après plusieurs cas de transmission sexuelle du virus par des hommes survivants à l’infection, suscitent donc de nouvelles inquiétudes. « Cette étude […] nous aide à faire des recommandations aux survivants et à leurs proches pour qu’ils restent en bonne santé », souligne le directeur des CDC, Tom Frieden.

Plus de 8 000 hommes ayant guéri d’Ebola dans les trois pays d’Afrique les plus touchés – Sierra Leone, Guinée, Liberia – ont ensuite rechuté, selon l’étude. Les autorités sanitaires recommandent donc aux survivants de faire tester leur sperme avant d’avoir des relations sexuelles, ou d’utiliser un préservatif dans le cas contraire.

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