Nigeria : raffiner plus pour dépenser moins

Le Nigeria a signé un contrat de 4,5 milliards dollars avec la firme américaine Vulcan Petroleum Resources pour la construction de 6 raffineries.

Le Nigeria compte actuellement quatre raffineries d’une capacité cumulée de 335 000 bpj, une fraction des besoins en produits pétroliers du huitième producteur mondial de pétrole.

Le Nigeria compte actuellement quatre raffineries d’une capacité cumulée de 335 000 bpj, une fraction des besoins en produits pétroliers du huitième producteur mondial de pétrole.

Publié le 5 juillet 2012 Lecture : 1 minute.

Dans son programme de reprise en main du secteur pétrolier, le gouvernement nigérian veut s’attaquer à un paradoxe qui lui coûte cher : le manque de raffineries dans le pays qui a pour principal effet d’obliger le Nigeria à importer ses produits pétroliers au prix du marché alors même qu’il est l’un des principaux producteurs mondiaux de brut. Il ne possède actuellement que quatre raffineries vétustes dont la capacité cumulée culmine à 335 000 barils par jour (bpj).

C’est dans ce contexte que la société américaine Vulcan Petroleum Resources, filiale du fonds d’investissement Vulcan Capital, basé à New York, et la nigériane Petroleum Refining and Strategic Reserve (PRSR) ont signé un protocole d’accord lundi 2 juillet avec le gouvernement nigérian, à Abuja. Il s’agit d’ajouter six raffineries d’une capacité de 30 000 bpj chacune au parc actuel.

la suite après cette publicité

Six raffineries en 30 mois

Deux des six raffineries devraient être construites dans l’année, mais il faudra compter au moins 30 mois pour mener à bien l’ensemble du programme, un délai rapide permis par l’utilisation de raffineries « modulaires ». En effet, chacune d’entre elles sera fabriquée aux États-Unis, démontée pour être transportée, puis réassemblée sur place. Edozie Njoku, le président de PRSR cité par Reuters, dit souhaiter que les raffineries soient réparties sur l’ensemble du territoire nigérian, un engagement difficile à tenir étant donné que les pipelines qui desservent le nord du pays ne dépassent pas la ville de Kaduna, au centre.

Les autorités espèrent que les raffineries aideront à alléger la facture des subventions dont le coût a été récemment évalué à 8 milliards de dollars en 2011. La corruption et les détournements expliqueraient cependant une bonne partie de ce montant exorbitant. Autre obstacle à surmonter pour finaliser ce protocole d’accord : la lenteur bureaucratique du gouvernement, seul habilité à délivrer les permis.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires