Togo : Moïse Fiadjoe a les moyens de ses ambitions

Le gynécologue obstétricien a décroché un investissement d’Aureos Capital pour financer la modernisation de sa clinique et rayonner sur l’Afrique de l’Ouest.

Ce diplômé de la faculté de médecine de Lille, dans le nord de la France, reste propriétaire de 85% de la structure. © Jean-Claude Abalo pour JA

Ce diplômé de la faculté de médecine de Lille, dans le nord de la France, reste propriétaire de 85% de la structure. © Jean-Claude Abalo pour JA

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 3 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

C’est l’histoire d’un établissement familial qui veut devenir un pôle d’excellence sous-régional. Pour cela, la clinique Biasa, créée en 1984 à Lomé (Togo) par trois médecins, dont son actuel directeur, Moïse Kwasivi Fiadjoe, gynécologue obstétricien de 63 ans, a lancé en 2009 un plan de développement de 2,5 milliards de F CFA (3,8 millions d’euros). Financé d’abord sur fonds propres (700 millions de F CFA) et par un prêt bancaire de 1 milliard de F CFA, ce projet vient de bénéficier d’un apport de 800 millions de F CFA du Fonds pour la santé en Afrique, géré par Aureos Capital.

Créé en 2009 par la Société financière internationale, la Banque africaine de développement, la Fondation Bill & Melinda Gates et l’agence de développement allemande DEG, ce fonds était doté de 105,4 millions de dollars (81,4 millions d’euros) fin 2011. Il réalise des investissements compris entre 250 000 et 5 millions de dollars dans des PME du secteur de la santé.Pour la clinique Biasa, désormais détenue à 15 % par Aureos Capital (les 85 % restants appartiennent toujours à Moïse Fiadjoe), il s’agit de passer de 24 à 80 lits d’ici à la fin de cette année et de moderniser les équipements pour attirer une clientèle régionale.

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Pionnier

Diplômé de la faculté de médecine de Lille et ancien interne des hôpitaux à Tourcoing (nord de la France), Moïse Kwasivi Fiadjoe a été le premier au Togo à équiper sa clinique d’un appareil d’échographie, en 1984. C’est également lui qui a réalisé la première fécondation in vitro du pays. Désormais, il entend doter sa clinique (une douzaine de spécialités) de services répondant aux normes internationales, à savoir une unité de réanimation polyvalente, un service d’imagerie performant et une unité de fécondation in vitro pouvant prendre en charge le risque viral pour les patients vivant avec le VIH.

En s’associant à Aureos Capital, Fiadjoe entend bénéficier de son expertise en matière de management et de gestion : « Pour continuer à fournir un service de qualité, nous devons garantir une certaine pérennité à la clinique », explique-t-il. L’établissement affiche un chiffre d’affaires annuel de 600 millions de F CFA. Il compte atteindre rapidement 800 millions puis 1,2 milliard de F CFA avant le retrait du capital-investisseur, prévu en 2017-2018.

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