Nigeria : Heritage met 850 millions dans le pétrole

La junior britannique Heritage s’est offert un droit d’accès au pétrole nigérian en rachetant des parts des champs pétroliers de Total, Shell et ENI pour 850 millions de dollars.

Avec le rachat du permis OML 30, Heritage fait son entrée au Nigeria et devient un vrai producteur de pétrole. © 2011 Heritage

Avec le rachat du permis OML 30, Heritage fait son entrée au Nigeria et devient un vrai producteur de pétrole. © 2011 Heritage

Publié le 3 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Jusqu’alors majoritairement concentrée sur des activités d’exploration, la société Heritage Oil, cotée à Londres et à Toronto, vient de faire son entrée dans le pétrole nigérian. Avec son partenaire nigérian Shoreline, elle a prévu de racheter 45% de OML 30, un permis onshore riche de huit champs pétroliers de la région du Delta, fort d’une production de 35 000 barils par jour (bpj) et détenu jusqu’alors par Shell, Total et ENI.

Les autres 55% resteront la propriété de l’État nigérian. L’opération sera financée à hauteur de 370 millions de dollars par émission de droits préférentiels de souscription (augmentation de capital auprès des actionnaires existants) et Standard Bank assurera un financement sous forme de prêt relais pour 550 millions de dollars. 

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Un accord « transformationnel »

D’après le directeur financier Paul Atherton, cité par Bloomberg, « il s’agit d’un accord transformationnel pour Heritage. Il devrait y avoir de plus en plus d’occasions de racheter de la superficie au Nigeria et notre stratégie consiste à faire partie des leaders sur ce marché ». D’après lui, le prix était « attractif » et la production devrait grimper à 55 000 bpj à court terme pour atteindre les 145 000 bpj en 2018, générant quelque 200 millions de dollars de chiffre d’affaires par an. En tout, la société britannique acquiert ce permis pour l’équivalent de 2,74 dollars par baril, une bonne affaire compte tenu des 5,73 dollars par baril dépensés pour des transactions précédentes.

La transaction va permettre à Heritage de quadrupler ses réserves et d’augmenter immédiatement la production à 11 350 bpj (contre 605 à l’heure actuelle). Cependant, Heritage n’opérera pas lui-même les champs nigérians. Ce sera Nigerian Petroleum Development Company, filiale de NNPC, la compagnie nationale, qui s’en chargera.

Litige ougandais

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En Afrique, Heritage mène des explorations en Libye, au Mali et en Tanzanie, mais elle rencontre des difficultés pour recouvrer les 1,45 milliard de dollars de la vente de ses champs en Ouganda à sa concurrente Tulow Oil. Elle doit encore résoudre un litige fiscal impliquant l’État ougandais et Tullow Oil.

Le cash-flow généré par l’exploitation des huit nouveaux champs pétroliers servira notamment à financer ces activités d’exploration en Afrique et ailleurs dans le monde. La transaction devrait être finalisée en septembre.

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