Congo : les leaders de l’opposition bloqués à Pointe-Noire ont pu rentrer à Brazzaville

Quatre dirigeants de l’opposition congolaise, bloqués dimanche 18 octobre par les autorités à Pointe-Noire après un meeting, ont finalement pu regagner Brazzaville dans la soirée.

Publié le 18 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.

« L’interdiction et les poursuites judiciaires que le procureur voulait intenter contre nous ont été levées sans autre forme de procès. J’ai accompagné les amis à l’aéroport. Ils ont tous regagné Brazzaville pour préparer le meeting déterminant du 20 octobre » à Brazzaville, a déclaré Mabio Mavoungou Zinga, porte-parole du Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad).

Aux côtés de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) , le Froad dénonce comme un « coup d’État constitutionnel » le référendum convoqué pour le 25 octobre sur un projet de nouvelle Constitution. Un texte qui devrait permettre au président congolais Denis Sassou Nguesso de se représenter en 2016, en faisant sauter les deux verrous qui l’en empêchent actuellement.

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Violences lors du meeting à Pointe-Noire 

Alors que le référendum approche, les deux mouvements ont tenu samedi un meeting à Pointe-Noire, deuxième ville du Congo, en présence de plusieurs de leurs dirigeants. Pendant ce rassemblement, quatre manifestants ont été blessés par balles par un policier.

Selon l’opposition, cinq chefs de file de ces deux mouvements, Guy-Brice Parfait Kolélas, André Okombi-Salissa (IDC), Clément Miérassa, Pascal Tsaty-Mabiala et Claudine Munari (Frocad) ont été bloqués par les forces de l’ordre dimanche 18 octobre alors qu’ils voulaient se rendre à Dolisie, troisième ville du pays, pour une nouvelle manifestation.

« On voulait nous faire porter la responsabilité des événements »

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Une source judiciaire a indiqué que l’interdiction de quitter la ville avait été donnée par le procureur de Pointe-Noire en vue de faire avancer une enquête sur les violences de la veille. « On voulait nous faire porter la responsabilité des événements qui se sont produits au meeting de samedi, alors que nous en sommes bel et bien des victimes », a déclaré Mabio Mavoungou Zinga. Selon ce dernier, tous les dirigeants de l’opposition bloqués sont finalement rentrés dans la capitale dimanche soir, à l’exception de Pascal Tsaty-Mabiala, resté à Pointe-Noire pour des raisons de convenance personnelle.

Après le refoulement du convoi des opposants à la sortie de Pointe-Noire, plusieurs dizaines de leurs militants avaient bloqué la circulation et brûlé des pneus dans le quartier de Nkouikou. Selon des habitants du quartier, le calme est revenu en fin d’après-midi après l’intervention des gendarmes.

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