Au moins onze personnes qui fuyaient leurs maisons ont été tuées, a indiqué l’ancien chef du gouvernement local de Madagali, Maina Ularamu. « Les habitants fuyaient dans la brousse. Au bout d’un moment, deux femmes qui se sont glissées parmi les gens en fuite se sont faites exploser…des hommes armés ont tiré sur les survivants », a-t-il expliqué à la presse.

Le nombre de victimes reste encore flou. « Douze corps ont été retrouvés jusque là », a précisé Maina Ularamu. Mais de son côté, le porte-parole de la police de l’État d’Adamawa, Othman Abubakar, n’a confirmé que onze morts.

Début octobre, des attaques dans des villages aux alentours de Madagali avaient fait plusieurs victimes, dans des attaques au mode-opératoire similaire. Cette région, frontalière des bastions des islamistes nigérians, est l’une des cibles récurrentes de Boko Haram.

Des petits groupes de kamikazes 

Les attentats-suicides à la bombe deviennent l’arme préférée de Boko Haram pour faire le plus grand nombre de victimes civiles. Le groupe manifeste en effet une prédilection pour des petits groupes de kamikazes sévissant l’un après l’autre pour viser les civils se précipitant pour aider les victimes des premières explosions. Ce mode-opératoire a aussi été utilisée par Boko Haram dans des attaques au Tchad, au Cameroun et au Niger.

Depuis début octobre, au moins 101 personnes ont été tuées au Nigeria. Depuis l’investiture, le 29 mai dernier, de Muhammadu Buhari, les attentats ont fait un total de 1 370 morts.