Diplomatie : Paris juge « regrettable » la fouille d’un ministre algérien à l’aéroport d’Orly
Le ministère français des Affaires étrangères a regretté lundi la fouille intervenue samedi à l’aéroport parisien d’Orly sur la personne du ministre algérien de la Communication.
« Nous sommes attachés à faciliter les démarches et déplacements en France des hautes personnalités étrangères. Nous travaillons avec le ministère de l’Intérieur et la direction du groupe Aéroports de Paris pour que ce type d’incidents particulièrement regrettables ne se reproduise plus », a déclaré lors d’un point de presse le porte-parole du ministère, Romain Nadal.
L’incident a eu lieu samedi à l’aéroport parisien d’Orly. Hamid Grine, ministre algérien de la Communication et donc détenteur d’un passeport diplomatique, avait été fouillé à son arrivée par les policiers français.
Dans un communiqué, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ratmane Lamamra, avait annoncé dimanche avoir convoqué l’ambassadeur de France à Alger, Bernard Emié, pour protester « contre le traitement inacceptable dont a fait l’objet le ministre Hamid Grine ». « Le directeur général du protocole a signifié à son interlocuteur français le caractère inacceptable du traitement réservé à un ministre de la République », pouvait-on lire dans le communiqué.
« Partenariat d’exception »
Il a été fait part au diplomate français de « la réprobation des autorités algériennes de toutes attitudes contraires aux usages diplomatiques qui sont en inadéquation flagrante avec la qualité des relations entre l’Algérie et la France et l’ambition partagée par les deux pays de les hisser au niveau du partenariat d’exception ». Les services de la diplomatie algérienne ont demandé à l’ambassadeur de France « d’indiquer à son gouvernement qu’il est nécessaire que les mesures adéquates soient prises pour que tels incidents inacceptables ne se reproduisent pas à l’avenir » .
Selon le ministère, deux cas similaires ont été enregistrés par le passé, concernant Abdesselam Bouchouareb (Industrie) et Abdelmadjid Tebboune (Habitat), mais le Quai d’Orsay n’évoquait pas lundi dans sa réponse ces précédents.
En mars 2014, le ministre marocain des Affaires étrangères avait été victime d’une fouille approfondie, cette fois à l’aéroport parisien de Roissy. Le ministère français des Affaires étrangères avait alors présenté ses excuses à Rabat et demandé au ministère français de l’Intérieur et à la société Aéroports de Paris de respecter strictement les règles et usages diplomatiques à l’égard des ministres étrangers comme c’est le cas pour les chefs d’État.
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