France : le Dismaland de Banksy recyclé en abris solides pour les migrants de Calais

Des matériaux issus de l’anti-parc d’attraction Dismaland de l’artiste britannique Banksy ont été acheminés dans le camp de réfugiés près de Calais, dans le nord de la France. Ils ont été utilisés pour la construction de cabanes destinées à abriter des familles de migrants.

Capture d’écran du compte Twitter du site Mashable. © DR

Capture d’écran du compte Twitter du site Mashable. © DR

Publié le 19 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

Parole tenue. Les matériaux de l’anti-Dineyland, Dismaland, de l’artiste Banksy ont bien été acheminés la semaine dernière depuis le Royaume-Uni vers la France, dans la « jungle » de Calais où vivent entre 4 000 et 6 000 migrants. Selon une bénévole travaillant sur place, citée le 16 octobre par le site Mashable, « une équipe de mystérieuses personnes (…) à « l’accent britannique »» est venue sur place trois jours plus tôt. Elle y a construit des « structures solides » en bois aggloméré, isolées par des bâches en plastique à l’extérieur, comme le montrent la photo ci-dessous. De meilleure qualité que les abris de fortunes construits sur place, des familles avec enfants y ont été installées. Le site Mashable a également posté sur son compte Twitter une photo des constructions devant desquelles a été érigé un panneau Dismaland détourné pour l’occasion en « Dismal-Aid » (Aide lamentable).

Du côté de la municipalité, on grimace. Et plutôt que d’expliquer comment, au cœur de l’Europe, on a pu en arriver à une telle situation, on préfère attaquer. Selon des propos rapportés par le journal local Nord Littoral, Natacha Bouchart, la maire de Calais, n’hésite pas à condamner l’action de l’artiste. « Je trouve cela scandaleux, honteux, que cet artiste profite de la misère des migrants, et exploite un campement pour se faire de la publicité. Je condamne cet artiste et je trouve cela ignoble. Je ne suis pas favorable à ce que cela reste en l’état, car le terrain appartient à la ville de Calais », a déclaré l’élue. Interviewée ce lundi 19 octobre sur la radio française RMC, l’édile a également émis le souhait de voir l’armée intervenir pour « surveiller, rassurer, peut-être aussi démanteler certains réseaux qui peuvent exister ».

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires