Football : premier comité exécutif de la Fifa dirigé par le Camerounais Issa Hayatou
Ils ont beau être absents, leur nom est sur toutes les lèvres. Michel Platini et Joseph Blatter ne seront pas à Zurich mardi 20 octobre pour le comité exécutif (CE) extraordinaire de la Fifa, le premier depuis leurs suspensions. En leur absence, ce CE sera pour la première fois dirigé par le Camerounais Issa Hayatou, président par intérim.
À Paris, le 11 juin. © JACQUES TORREGANO POUR J.A.
Publié le 20 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.
Cette réunion d’urgence avait été décidée le 9 octobre, au lendemain du énième séisme qui a secoué la Fédération internationale avec la suspension pour 90 jours de Blatter et de Platini, jusque-là le grand favori à la succession du Suisse en poste depuis 1998. En cause : un versement controversé en 2011 de 1,8 million d’euros du premier au second, pour lequel Platini a reconnu lundi 19 octobre dans un entretien au Monde qu’il n’y avait pas de contrat écrit.
Issa Hayatou endosse son costume de président
En l’absence de Blatter et Platini, ce CE sera pour la première fois dirigé par le Camerounais Issa Hayatou, président par intérim de la Fifa. Les premières recommandations de la commission des réformes censée restaurer la crédibilité d’une institution sérieusement malmenée ces derniers mois seront dévoilées au cours de ce CE. Plusieurs pistes sont possibles : limitation du cumul des mandats du président ou une transparence accrue sur les rémunérations des dirigeants.
En revanche, le report de l’élection présidentielle ne figure ainsi pas à l’ordre du jour. Une unanimité semble en effet se dégager pour son maintien à la date prévue. L’UEFA a estimé jeudi qu’elle ne devait pas être reportée. De même, le prince jordanien Ali, l’un des deux candidats officiellement déclarés (avec Michel Platini), a aussi plaidé en ce sens, pour ne pas générer d’ »instabilité ».
La calendrier s’accélère
C’est surtout en coulisses que les débats et les tractations seront les plus nourris. Le CE sera en effet l’occasion pour l’UEFA de sonder les autres Confédérations et de voir si un « plan B » est possible au cas où les affaires tourneraient définitivement mal pour Platini.
Les Européens pourraient alors soutenir un candidat issu d’une autre Confédération ou faire émerger un autre Européen. L’entrée en lice éventuelle du patron du football asiatique, le cheikh bahreini Salman ben Ibrahim al Khalifa, vice-président de la Fifa, pourrait ainsi rebattre les cartes. Le temps presse : la date-butoir pour le dépôt des candidatures, fixée au 26 octobre, approche à grand pas.
