Afrikan Boy, le rappeur londonien qui chante le quotidien des réfugiés

Le rappeur londonien Afrikan Boy est certainement le plus concerné de la scène anglaise par la situation des réfugiés. Après un concert donné à Calais, il partage un nouveau titre consacré au sujet, « Border Business ».

Le rappeur Afrikan Boy à Calais en septembre. © Capture d’écran/ Vice.

Le rappeur Afrikan Boy à Calais en septembre. © Capture d’écran/ Vice.

Publié le 20 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Je suis toujours un réfugié, esclave de l’argent qui me trompe ». Dans son nouveau titre, « Border Business », le rappeur londonien Afrikan Boy décrit le drame social et économique qui fait partie du quotidien des réfugiés lorsqu’ils arrivent en Europe. S’ils ont la chance de franchir les frontières, où de s’échapper des camps dans lesquels ils rêvent d’un avenir meilleur, la réalité qui les attend n’est guère plus réjouissante. Afrikan Boy adopte dans son texte le point de vue d’un réfugié qui devra accepter des emplois sous-payés que les Anglais ne veulent pas.

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Très impliqué sur le sujet, « Border Business » a été écrit en 2008 alors qu’il était encore étudiant, en septembre dernier il s’est rendu dans le camp de réfugiés français de Calais, surnommé « la jungle », pour y donner un concert, avec le soutien de l’association culturelle Secret Cinema.

Dans une interview donnée au site Vice à cette occasion, le MC londonien explique : «J’ai grandi au Royaume-Uni, où les débats sur les faux passeports et les faux visas faisaient rage. Aujourd’hui (…) j’ai en tête l’impact des flux migratoires sur l’économie, dans sa globalité. La plupart des morceaux que je compose sont en rapport avec les problématiques auxquelles les migrants doivent faire face ». Une situation qui pour lui « a toujours existé » et qu’il comprend d’autant plus qu’il est lui-même fils de migrants nigérians. « Ma musique, poursuit-il, parle d’identité et de déracinement. Je suis né au Royaume-Uni mais ma famille est originaire du Nigéria, j’ai eu l’impression d’être conçu en Afrique. J’ai grandi avec une double identité.»

Un film sur ce concert, le premier dans le camp de Calais, est en préparation. Espérons que l’initiative fera des émules.

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