Mali : le prix du putsch
La grave crise politique qui secoue le Mali depuis la fin du mois de mars n’est pas sans conséquences sur l’économie nationale. 2,3 milliards d’euros d’investissements auraient été gelés.
![Le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du putsch qui a renversé le président Amadou Toumani Touré en mars dernier. © Emmanuel Daou Bakary pour JA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/07/04/Capitaine-Amadou-Haya-SanogoMali_cEMMANUEL-DAOU-BAKARY.jpg)
Le capitaine Amadou Haya Sanogo, auteur du putsch qui a renversé le président Amadou Toumani Touré en mars dernier. © Emmanuel Daou Bakary pour JA
Les conséquences du coup d’État du 21 mars – et, plus généralement, de la partition du pays – commencent à se faire sentir sur l’économie malienne. Selon des informations recueillies par des chefs d’entreprise, quelque 1 500 milliards de F CFA d’investissements (2,3 milliards d’euros) sont gelés depuis le renversement du président Amadou Toumani Touré. Parmi les grands projets abandonnés, celui du sud-africain Illovo dans le sucre. Par ailleurs, de nombreux chantiers sont retardés, à commencer par celui de la modernisation et de l’extension de l’aéroport international de Bamako-Sénou, qui, après une interruption de trois mois, n’a été relancé qu’en juin.
Les mines d’or gardent espoir
Cependant, le sud du pays, qui n’est pas concerné par la sécession touarègue du nord, voit des investissements se concrétiser, notamment dans l’industrie extractive. Ainsi, la mine d’or de Sadiola, propriété du sud-africain AngloGold Ashanti, et celle de Syama, détenue par l’australien Resolute, ont toutes deux prolongé leur durée d’exploitation moyennant un investissement combiné de plus de 540 millions d’euros.
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