Côte d’Ivoire : le Club de Paris efface presque toute la dette
La Côte d’Ivoire a obtenu le 29 juin l’annulation de la quasi-totalité de sa dette par le Club de Paris, après l’avoir déjà vue allégée par le FMI et la Banque mondiale quelques jours plus tôt.
![Alassane Ouattara, en visite à Paris. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2012/07/02/ouattara-paris_afp.jpg)
Alassane Ouattara, en visite à Paris. © AFP
Le Club de Paris, qui regroupe des créanciers publics, et le gouvernement de Côte d’Ivoire se sont entendus pour annuler la dette de ce pays à l’égard de cette institution à hauteur de 6,5 milliards de dollars. Ceci représente 99,5% de ce que devait la Côte d’Ivoire aux créanciers du Club de Paris, selon un communiqué.
L’annulation porte sur 1,77 milliard de dollars de dette dans le cadre de l’initiative de traitement de la dette renforcée (PPTE). Cette initiative a été lancée en 1996 afin d’aider les pays les plus pauvres et les plus endettés, essentiellement africains, à réduire la charge que le surendettement fait peser sur leur croissance économique. A cela s’ajoutent 4,72 milliards de dettes contractées sur une base bilatérale.
Réduction de dette très attendue
« Les créanciers du Club de Paris ont noté la détermination de la République de Côte d’Ivoire à continuer à appliquer une stratégie globale de réduction de la pauvreté et à mettre en oeuvre un programme économique ambitieux favorisant une croissance économique soutenue et durable », selon le communiqué.
La Banque mondiale et le FMI ont déjà annoncé cette semaine un allègement de la dette de la Côte d’Ivoire pour plus de 4 milliards de dollars. Le président ivoirien avait salué ce geste comme une « étape importante » et il avait réaffirmé son objectif de faire de la Côte d’Ivoire un « pays émergent » à l’horizon 2020.
Recherchée depuis des années, cette réduction de dette était très attendue par le pouvoir, plus d’un an après la fin d’une crise politico-militaire (décembre 2010-avril 2011) aux quelque 3.000 morts, épilogue d’une décennie de tourmente qui a dégradé la première économie d’Afrique de l’Ouest francophone.
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