Mali : IBK nie avoir eu des « relations d’affaires » avec Michel Tomi

« Je reste droit dans mes bottes » : en visite à Paris, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a affirmé mercredi 21 octobre ne jamais avoir eu de « relation d’affaires » avec Michel Tomi. Ce dernier, parrain de la Corsafrique, est mis en examen dans un dossier de fraude fiscale présumée concernant notamment ses liens avec le président malien.

Ibrahim Boubacar Keita et le président français François Hollande, à Paris, le 21 octobre 2015. © Jacques Brinon/AP/SIPA

Ibrahim Boubacar Keita et le président français François Hollande, à Paris, le 21 octobre 2015. © Jacques Brinon/AP/SIPA

Publié le 21 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Au-delà de la relation d’amitié (…), il n’y a jamais eu de relation d’affaires », a déclaré le président malien, lors d’une conférence de presse à Paris en marge de sa visite d’État de deux jours en France, où il a été reçu en grande pompe par le président François Hollande.

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IBK, « blanche colombe »

« Je suis à l’aise et je ne courbe pas l’échine », a-t-il ajouté, se comparant même à « la blanche colombe » : « Je continue mon vol. On a même essayé de saboter cette visite à Paris, peine perdue », a-t-il souligné. « Certaines choses doivent mourir de leur propre venin », a-t-il conclu.

Michel Tomi, figure de la Corsafrique, a été mis en examen en juin 2014 pour corruption d’agent public étranger, faux et usage de faux, abus de confiance, recel d’abus de bien social, complicité d’obtention indue d’un document administratif et travail dissimulé. Les policiers cherchent à savoir dans quelle mesure l’homme d’affaires a participé à l’achat du Boeing présidentiel malien, une transaction estimée à 20 milliards de francs CFA (environ 30,5 millions d’euros).

Cette acquisition a été épinglée par le Bureau vérificateur général (BVG), autorité malienne indépendante, qui a dénoncé des pratiques de surfacturation, de détournement de fonds publics, de fraude, de trafic d’influence et de favoritisme. Cette enquête avait débuté après un signalement de la cellule française de renseignement financier Tracfin en 2012. Dans le cadre de cette affaire, il avait été écouté, de même qu’Ali Bongo Ondimba, par la justice française.

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