Un léger mieux pour les fusions-acquisitions en Afrique subsaharienne
Après un premier semestre 2015 en recul par rapport à l’an dernier, les fusions-acquisitions impliquant des acteurs basés en Afrique subsaharienne semblent être reparties en hausse depuis juin.
Fin mai, le britannique Dealogic enregistrait 9,2 milliards de dollars d’opérations de fusion-acquisitions annoncées sur le sous-continent, soit un recul de -23 % sur un an. Dans une toute nouvelle étude, le groupe Thomson Reuters, spécialiste mondial de l’information financière, fait le point sur l’évolution des marchés africains entre janvier et septembre 2015.
Dynamique
Selon ce rapport, les opérations de fusion-acquisition impliquant des acteurs subsahariens (flux entrants et sortants) annoncées durant les neuf premiers mois de l’année ont atteint 23,4 milliards de dollars, soit une hausse de +12 % par rapport à la même période l’an dernier.
Le mois d’août a été particulièrement dynamique avec deux opérations majeures annoncées : le rachat par la société nationale angolaise des hydrocarbures Sonangol de 40 % des parts de l’américain Cobalt Energy sur deux blocs du gisement Kwanza Basin (1,75 milliard d’euros) et une acquisition de 558,1 millions de dollars annoncée par le fonds sud-africain Investec Property.
Il est intéressant de noter, par ailleurs, la persistance d’une tendance apparue clairement l’an dernier : la réduction de la taille des opérations. Le nombre de fusions-acquisitions annoncées entre janvier et septembre cette année, en Afrique subsaharienne, est sensiblement égal à celui de l’ensemble de l’année 2014 (environ 600), pour un montant total pourtant supérieur de 40 % : 39,1 milliards de dollars sur un an, contre 23,4 milliards en neuf mois, selon les chiffres de Thomson Reuters
Répartition sectorielle
Des opérations annoncées entre janvier et septembre, environ 3,8 milliards de dollars (-34 % sur un an) représentaient des fusions-acquisitions réalisées hors du sous-continent par des acteurs subsahariens, principalement basés en Afrique du Sud (64 %), à Maurice (27 %) et aux Seychelles (6%).
Si les flux à destination du sous-continent sont eux aussi en retrait sur cette période (-6 % à 5,6 milliards de dollars), les opérations de fusion-acquisition impliquant uniquement des acteurs basés en Afrique subsaharienne sont en nette hausse : +39 % à 8,3 milliards de dollars.
Les secteurs de la finance et de l’énergie se situent aux premiers rangs durant cette période, devant l’industrie des mines et des matériaux, la distribution, la santé et les biens de consommation.
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Dette
Dans son rapport, Thomson Reuters note cependant que les émissions d’obligations en Afrique subsaharienne ont été en recul de près d’un tiers durant les neuf premiers mois de l’année : 10,3 milliards de dollars (-31 %).
La moitié de ces émissions (49 %) ont été réalisées par des entreprises sud-africaines, suivies de la République de Côte d’Ivoire, de la Zambie, de l’institution panafricaine Africa Finance Corporation et de de la République du Gabon.
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