Côte d’Ivoire : Ouattara promet un changement de Constitution en 2016 s’il est réélu

Le président ivoirien Alassane Ouattara, grand favori de l’élection présidentielle de dimanche, a annoncé jeudi « une nouvelle Constitution dès l’année prochaine ».

Publié le 22 octobre 2015 Lecture : 1 minute.

« Nous aurons une nouvelle Constitution dès l’année prochaine, que je soumettrai au verdict de mes concitoyens », a affirmé jeudi 22 octobre le président ivoirien Alassane Ouattara. « Nous ferons un référendum et ceci permettra d’enlever tous les germes ‘confligènes’ de l’actuelle Constitution », a-t-il souligné.

« Ce sera une Constitution de la 3e République qui devra revoir le rôle des institutions, la manière dont nous voyons la Côte d’Ivoire pas sur les 5 ou 10 années à venir mais sur le demi-siècle à venir, a-t-il poursuivi. Nous avions une bonne Constitution de 1960 jusqu’en 1999. Fondamentalement, cette Constitution a été modifiée pour des motifs politiciens basés sur du mensonge. »

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« Ivoirité »

« Ce qui est important, c’est de regarder l’avenir et l’avenir fera en sorte que nous n’ayons plus de germes ‘confligènes’ dans notre Constitution et que nul ne doit être exclu en raison de ses origines, de sa religion, de son ethnie ou de la couleur de sa peau », a-t-il ajouté, faisant allusion à la question de l’ »ivoirité », qui a souvent fait débat dans le pays.

Ouattara avait déjà annoncé le 19 octobre dans une interview à Reuters vouloir faire abroger la clause d’ivoirité, toujours inscrite dans la Constitution.« Nous aurons une nouvelle Constitution parce que je pense que la Constitution actuelle est obsolète », avait déclaré Ouattara. « Nous devons revisiter la question de la nationalité […]. Nous devrons aussi voir quels sont les rôles de la Cour suprême et si nous devons avoir une commission électorale », avait dit le président.

Celle-ci, adoptée par référendum en juillet 2000, stipule qu’un candidat à la présidentielle doit prouver que ses deux parents sont des Ivoiriens nés sur le territoire ivoirien. Ils ne doivent jamais avoir demandé la nationalité d’un pays tiers. Cette clause est devenue dans les années 2000 le symbole de l’exclusion des habitants du Nord, qui ont souvent une partie de leur famille au Burkina Faso et au Mali.

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