Tunisie : le limogeage du ministre de la Justice causé par des propos peu « sérieux »
Le ministre tunisien de la Justice a été limogé après des déclarations manquant de « sérieux », dont celles en faveur d’une dépénalisation de l’homosexualité, a affirmé jeudi le porte-parole du gouvernement.
![Mohamed Salah Ben Aïssa, ministre de la Justice limogé en octobre 2015. © Hassene Dridi/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/10/23/Mohamed-Salah-Ben-Aissa.jpg)
Mohamed Salah Ben Aïssa, ministre de la Justice limogé en octobre 2015. © Hassene Dridi/AP/SIPA
De son côté, Mohamed Salah Ben Aissa avait fait état auprès de profondes « divergences » avec le Premier ministre. Il avait expliqué son limogeage par son opposition à la dernière version d’un projet de loi controversé, instaurant un Conseil suprême de la magistrature (CSM).
« Disons qu’il y a des choses qui sont arrivées » avant l’épisode du projet de loi, a finalement lâché jeudi le porte-parole du gouvernement, Dhafer Néji, sur la radio privée Shems FM. Mohamed Salah Ben Aissa « a donné plusieurs déclarations qui manquaient de sérieux », et sa position concernant le projet de loi a été « la goutte d’eau qui a fait déborder le vase », a-t-il ajouté, relevant qu’il existait « une ligne rouge concernant le comportement (…) au sein du gouvernement ».
Fin septembre, à la suite de la condamnation d’un jeune Tunisien à un an de prison pour pratiques homosexuelles, l’ex-ministre s’était dit favorable à l’abrogation de l’article 230 du Code pénal, qui punit sodomie et lesbianisme de trois ans de prison. Des propos ensuite sèchement désavoués par le président Béji Caïd Essebsi. Ces déclarations ont « en partie » joué dans la décision de le limoger, a reconnu le porte-parole du gouvernement.
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