L’Angola va lever un eurobond de 1,5 milliard de dollars

Luanda a annoncé jeudi soir le lancement d’un eurobond de 1,5 milliard de dollars. La présentation aux investisseurs débutera le 26 octobre.

Vue de Luanda, la capitale de l’Angola. © Reuters.

Vue de Luanda, la capitale de l’Angola. © Reuters.

Publié le 23 octobre 2015 Lecture : 2 minutes.

“L’Angola lance aujourd’hui sur le marché financier des titres de dette souveraine internationale sous la forme d’euro-obligations pour un montant de 1,5 milliard de dollars […] en conformité avec le programme de développement économique et financier de long terme du pays”, a annoncé le 22 octobre le ministère angolais des Finances dans un communiqué.

Selon des éléments fournis à Jeune Afrique par des professionnels, le roadshow (présentation aux investisseurs) débutera lundi 26 octobre à Londres pour se poursuivre à San Francisco, Los Angeles, Boston et s’achèvera à New York le 3 novembre. La délégation angolaise sera composée d’une quinzaine de personnes dont Armando Manuel, ministre des Finances, Botelho de Vasconcelos, ministre du pétrole, Job Graça, ministre du Plan et José Pedro de Morais, gouverneur de la Banque centrale.

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Incertitudes

L’Angola, noté « B+ » par Standard & Poor’s et Fitch, avait repoussé le mois dernier l’émission de son eurobond en raison d’incertitudes sur les conditions du marché, annulant un roadshow prévu du 25 septembre au 05 octobre.

Dans son communiqué, le ministère des Finances écrit que cette opération fait suite à “un processus long et méticuleux d’étude et de consultations sur la faisabilité, la pertinence, la réception et le coût de cette émission souveraine”.

Selon la même source, “l’appétit des investisseurs américains et européens pour les actifs que peut émettre l’Angola est grand […] en raison des progrès sociaux, politiques et économiques remarquables réalisés par le pays depuis la fin de la guerre civile”.

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Pour cet eurobond, Luanda a mandaté les banques Goldman Sachs, Deutsche Bank et Industrial and Commercial Bank of China.

Or noir

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L’Angola, qui tire 70 % de ses recettes fiscales et 95 % de ces recettes d’exportation du pétrole, a été lourdement frappé par le recul du cours de l’or noir.

Le pays a réduit son budget 2015 de près d’un quart, drastiquement diminué les subventions à l’énergie et freiné les nouvelles embauches dans le secteur public.

S’exprimant la semaine dernière devant les députés, le vice-président angolais Manuel Vincente a annoncé la baisse des prévisions de croissance de +6 % à +4 % en 2015. Le ministre des Finances évoque lui le chiffre de +3,3 %…

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