Cacao ivoirien : le belge KKO International se lance en bourse
L’entreprise, active dans le cacao ivoirien à travers sa filiale Société de logistique et d’exploitation agricole (Solea), a complété son introduction sur Alternext Bruxelles et Alternext Paris. Une opération au succès mitigé.
Le belge KKO International a clos le 20 octobre son introduction sur les marchés des actions Alternext Bruxelles et Alternext Paris, destinés aux petites et moyennes entreprises.
L’opération, lancée le 16 septembre, a consisté en l’émission de 2 005 150 nouvelles actions et une augmentation de capital par apport en nature de créances.
L’offre de nouvelles actions a permis de “générer des recettes brutes de 6,54 millions d’euros”, l’augmentation de capital par apport en nature de créances a elle représenté 8,9 millions d’euros, pour une “augmentation de capital totale d’un montant de 15,4 millions d’euros”, indique un communiqué publié le 22 octobre.
Ambition
Avec cette opération, KKO International, qui est actif dans le cacao ivoirien à travers sa filiale Société de logistique et d’exploitation agricole (Solea), compte financer son ambition de “devenir la plus grande plantation de cacao en Côte d’Ivoire”, à travers l’acquisition de nouvelles parcelles (5,85 millions d’euros annoncés) et de moyens humains et matériels supérieurs (3,04 millions d’euros), ainsi que des investissements structurels (580 000 euros).
Le groupe belge, qui dispose aujourd’hui de 1 000 hectares en Côte d’Ivoire, entend “cultiver 1 200 hectares fin 2015 et 3 000 hectares fin 2017”, en alliant “un haut niveau de rendement et une agriculture responsable”.
Solea, basé dans la région de Bocanda à l’intérieur de la boucle du cacao, devrait en particulier miser sur de nouvelles techniques d’irrigation et une nouvelle variété de cacaoyer dite « Mercedes » censée avoir un rendement plus élevé.
Incertitude
La levée de fonds de KKO International a été plus laborieuse que prévu. Le groupe belge pariait sur la mobilisation d’un montant brut de 10 millions d’euros à travers l’offre initiale. Au final, le nombre de nouvelles actions émises est bien en dessous du nombre maximal évoqué au démarrage de l’opération (3 067 484 nouvelles actions, hors options d’augmentation et de sur-allocation).
La souscription a été également plus longue qu’anticipé – la clôture de l’offre était prévue le 08 octobre. La société belge a d’ailleurs émis deux suppléments à son prospectus afin de clarifier sa situation fiscale.
Une incertitude demeure en effet sur l’existence d’un impôt différé qui pourrait avoir un impact négatif de -10 000 à -100 000 euros sur le résultat net de l’exercice 2013 et de -90 000 à -300 000 euros sur celui de 2014.
Autant d’éléments qui, ajoutés à la situation financière de l’entreprise (une perte nette de 367 000 euros et un passif total de 5,62 millions d’euros fin 2014), ont peut-être refroidi les investisseurs.
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