Agriculture : AAF chez les francophones
Le conseil de surveillance du fonds dédié à l’agriculture en Afrique, African Agriculture Fund, s’est réuni à Lusaka pour clôturer une levée de 250 millions de dollars. Une partie est destinée à des entreprises en Afrique francophone.
Alors qu’il vient de confirmer un investissement dans Golden Lay, l’une des principales sociétés avicoles au sud du Sahara, le Fonds pour l’agriculture en Afrique (African Agriculture Fund, AAF) a officiellement clôturé une levée de fonds de 250 millions de dollars auprès de divers acteurs institutionnels et privés (BAD, AFD, BIDC, BOAD, etc)
En tout, les 250 millions de dollars dont il dispose devraient permettre de financer une vingtaine de projets un peu partout en Afrique, mais principalement en Afrique subsaharienne (90% des montants). AAF entend investir 45 millions de dollars par an à 25% dans la production, à 45 % dans l’industrie de transformation et à 35% dans les services associés (banque agricole, services en amont, etc). Il vise une rentabilité moyenne de 8% avec une maturité à 12 ans.
Une réponse à l’accaparement des terres
AAF souhaite notamment combattre l’investissement foncier à grande échelle (accaparement des terres). Comme l’explique Ernest Koménan, président du conseil de surveillance du fonds, « notre premier objectif consiste à investir dans la sécurité alimentaire. En conséquence, nous nous interdisons strictement d’investir dans des cultures d’exportation comme le coton, le café ou les bananes. Tous les projets que nous analysons concernent des produits consommés localement ou exportés dans la sous-région. »
Des investissements francophones dans le tuyau
Opéré par le gestionnaire de fonds sud-africain Phatisa, AAF a pour l’instant conclu deux investissements en Afrique anglophone, en Sierra Leone dans l’huile de palme avec Goldtree (10 millions de dollars) et en Zambie avec Golden Lay (24 millions de dollars). Mais il vise désormais l’Afrique francophone avec des projets en Côte d’Ivoire, au Cameroun, en RD Congo, au Sénégal et au Niger. Le projet ivoirien, qui doit être finalisé bientôt, représente un investissement de 5 millions de dollars et concerne le secteur de la transformation. Deux autres projets prévus au Cameroun et en RD Congo concernent le même secteur. Au Niger, le fonds a notamment des projets en lien avec des PME/PMI actives dans la distribution-transformation autour des zones urbaines. Ces opérations devraient être conclues dans les tous prochains mois.
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