Tunisie : Savola met la main dans le sucre

Le groupe agroalimentaire saoudien Savola a signé un accord de principe avec l’État tunisien. Moyennant un investissement de 400 millions d’euros, il ferait son entrée dans le sucre.

Savola reprendrait notamment une partie des 17% encore détenus par l’État tunisien dans Tunisie Sucre. © Fritz

Savola reprendrait notamment une partie des 17% encore détenus par l’État tunisien dans Tunisie Sucre. © Fritz

Publié le 29 juin 2012 Lecture : 2 minutes.

L’Etat tunisien a trouvé un partenaire de poids pour le sucre tunisien. Le 26 juin, il a signé des accords de principe signés avec Savola. Moyennant un investissement de 400 millions d’euros, le groupe agroalimentaire saoudien pourra entrer dans le tour de table de trois entreprises tunisiennes, s’offrant ainsi une présence sur toute la chaîne de production et de transformation de sucre en Tunisie. Savola prendra ainsi des participations dans le Complexe Sucrier Tunisien (CST), producteur de betterave sucrière et jusqu’ici propriété de Mohamed Kooli, et dans la Société Tunisienne du Sucre de Béja (STS). Il rachètera également une partie des 17 % de Tunisie Sucre appartenant à l’Etat alors que les 33 % auparavant détenus dans cette entreprise par Belhassen Trabelsi, beau frère de l’ancien président Ben Ali, ont été acquises par l’investisseur libyen Salem Nouri Smida pour 9,9 millions de dinars (environ 5 millions d’euros), en avril dernier.

Du Maroc à l’Egypte

la suite après cette publicité

S’agissant d’une entreprise offshore, cette prise de participation étrangère est en accord avec le code des investissements tunisien. Le potentiel de la CST et de la STS en matière de raffinage de sucre destine ces deux entreprises à être au cœur d’un pôle de production industrielle de plus de 200 millions de tonnes. Destiné à l’exportation, le sucre tunisien ne renflouera pas les caisses du pays puisqu’il sera géré, en grande partie, en offshore.

Savola est déjà bien développé en Afrique du Nord. Il est bien implanté dans l’alimentaire en Égypte. Il est actif dans l’huile de table au Maroc, où il a également tenté de travailler dans le sucre en association avec le groupe Ynna (Chaabi). Mais l’opération a échoué. Le groupe saoudien a par la suite investi plus de 140 millions de dinars pour la réalisation d’une importante unité de raffinage de sucre d’une capacité d’un million de tonnes dans la région d’Oran, en Algérie. Le terrain algérien n’est pas inconnu de Savola qui produit, depuis 2008, à Mostaganem de l’huile de table. Le secteur oléicole sera sans doute son prochain investissement en Tunisie, classée quatrième producteur mondial d’huile d’olive.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires