Centrafrique : le FMI accorde 63,2 millions de dollars

La Centrafrique renoue avec les bailleurs internationaux. Le Fonds monétaire international annonce le décaissement immédiat de 10,5 millions de dollars afin de soutenir le programme économique gouvernemental à moyen-terme.

Francois Bozizé, président de la République centrafricaine, a multiplié les gestes en direction des bailleurs de fonds ces derniers temps. © Vincent Fournier/JA

Francois Bozizé, président de la République centrafricaine, a multiplié les gestes en direction des bailleurs de fonds ces derniers temps. © Vincent Fournier/JA

Publié le 26 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Quelques semaines à peine après le limogeage de Sylvain Ndoutingaï, ministre d’État aux Finances et au Budget et numéro deux du régime, la Centrafrique renoue avec les bailleurs de fonds. Tout au long de l’année 2011, ces derniers avaient boycotté le pays d’Afrique centrale, lui reprochant la faiblesse de sa gouvernance. Le 25 juin, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé avoir approuvé un nouvel accord triennal de 63,2 millions de dollars dans le cadre de la Facilité élargie de crédit. 10,5 millions vont pouvoir être décaissés immédiatement, a précisé le Fonds. La décision a pour but de soutenir les autorités dans leur programme économique à moyen-terme : discipline budgétaire, augmentation des dépenses sur les programmes sociaux essentiels et les infrastructures de base, renforcement des capacités et des institutions, accélération des réformes structurelles visant à éliminer les obstacles à la croissance.

Exploitation des ressources naturelles

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« Les autorités centrafricaines doivent être félicitées pour le maintien de la stabilité macroéconomique dans un environnement externe très difficile et pour leur engagement en faveur de la consolidation des finances publiques, s’est réjoui Naoyuki Shinohara, directeur général adjoint et président du conseil du FMI par intérim. En tant qu’État fragile dans une situation post-conflit, le pays est confronté à des défis de taille qui nécessitent la mise en oeuvre résolue de réformes structurelles visant à créer un espace budgétaire, le renforcement des capacités administratives et institutionnelles et l’amélioration du climat des affaires afin de promouvoir une plus grande participation du secteur privé dans l’économie. »

En 2011, la croissance réelle du PIB centrafricain s’est élevée à 3,3%, inversant la tendance, à la baisse depuis 2008. Toutefois, l’inflation s’accélère depuis novembre 2011, atteignant 7,8% en mars 2012. L’exploitation des ressources naturelles (mines d’or et pétrole) devrait permettre de soutenir à moyen-terme la croissance et les recettes fiscales.

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