Présidentielle en Guinée : trois des huit candidats ont déposé un recours contre les résultats
Trois des huit candidats à l’élection présidentielle en Guinée ont déposé un recours contre les résultats du premier tour. La décision de la Cour constitutionnelle est attendue le 2 novembre.
« À ce jour, trois des huit candidats qui ont participé au scrutin du 11 octobre 2015 ont fait parvenir des recours à la Cour constitutionnelle à la date butoir du 25 octobre », a déclaré le secrétaire général de la Cour constitutionnelle, Cheick Fantamady Condé.
« Il s’agit, dans l’ordre, de Faya Millimono, du Bloc Libéral (BL), de Papa Koly Kourouma, de Génération pour la réconciliation, l’unité et la prospérité (Grup) et de Lansana Kouyaté, du Parti de l’espoir pour le développement national (PEDN) », a-t-il précisé, en référence aux candidats arrivés respectivement 4e, 5e et 6e, avec un peu plus d’1 % des voix chacun.
Une semaine de délibération ?
Les candidats disposaient pour saisir la Cour constitutionnelle d’un délai de huit jours après l’annonce des résultats provisoires par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) le 17 octobre, qui a proclamé le président sortant Alpha Condé vainqueur au premier tour avec 57,85 % des suffrages.
« L’étape suivante est de faire parvenir l’ensemble de ces recours déposés par ces trois candidats à tous les huit candidats qui ont 48 heures pour les étudier s’ils le veulent et nous les retourner au greffe de la Cour constitutionnelle », a expliqué le secrétaire général
« La Cour va se retrouver ensuite pour statuer sur les différents recours », a poursuivi MCheick Fantamady Condé. « Cela peut s’étendre sur toute la semaine qui vient de s’ouvrir pour se terminer vendredi, veille de week-end », a-t-il dit, estimant que si le calendrier était respecté, la Cour pourrait « ouvrir l’audience publique et donner les résultats définitifs le lundi 2 novembre 2015 ».
Absence de violences, mais…
Dès le lendemain du scrutin, les sept adversaires d’Alpha Condé avaient dénoncé une « mascarade » et refusé par avance d’en reconnaître les résultats, faisant notamment état du vote de mineurs dans les zones favorables au pouvoir, d’inégalités géographiques dans la distribution des cartes d’électeur et d’intimidations envers leurs délégués.
Mais le chef de l’opposition Cellou Dalein Diallo, arrivé deuxième avec 31,44% des voix, a prévenu qu’il ne saisirait pas la Cour constitutionnelle, récemment créée, dont il conteste l’indépendance.
Les différentes missions d’observation électorales, notamment européenne et africaines, ont salué la forte participation et l’absence de violences le jour du vote mais ont également constaté une série de problèmes logistiques et d’organisation, affirmant ne pouvoir se prononcer sur leurs conséquences sur la crédibilité de l’élection.
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