Exclusif : l’ivoirien Exat lève 5 millions d’euros

Exat, une société ivoirienne spécialisée dans la récolte et la transformation d’hévéas, accueille le fonds panafricain AfricInvest à son tour de table.

La culture de l’hévéa est en plein essor en Afrique et notamment en Côte d’Ivoire, premier producteur du continent. © Tiphaine Saint Criq/JA

La culture de l’hévéa est en plein essor en Afrique et notamment en Côte d’Ivoire, premier producteur du continent. © Tiphaine Saint Criq/JA

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 26 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Mis à jour le 26.06.2012 à 13h08GMT. L’ivoirien Exat institutionnalise son capital. La jeune société hévéicole, qui a démarré son activité industrielle en 2009, a ouvert récemment son tour de table à AfricInvest. Le fonds panafricain a injecté à cette occasion environ 5 millions d’euros (3,3 milliards de F CFA) dans Exat. «  Le promoteur recherchait un accompagnement institutionnel visant à renforcer ses fonds propres, améliorer la bonne gouvernance dans l’entreprise et à être conforme avec les haut standards en matière de normes environnementales et sociales », explique Hichem Ghanmi, qui a piloté cet investissement chez le capital-investisseur Tuninvest-AfricInvest.

Fondé et contrôlé par Charles-Emmanuel Yacé, un entrepreneur actif dans l’agro-industrie, Exat exploite une plantation de 500 ha et dispose notamment d’une ligne de transformation d’une capacité de 18 000 tonnes de coagulum (du latex coagulé) à San Pedro. Son chiffre d’affaires s’élève à environ 30 millions d’euros par an, pour 150 employés permanents. La totalité de la production est exportée vers l’Europe et l’Asie pour être vendue auprès de fabricants de pneumatiques.

la suite après cette publicité

Un marché en plein boom

Le secteur ivoirien du caoutchouc est très nettement dominé par deux acteurs sur une dizaine de transformateurs actifs : SAPH, le leader, et SOGB, le numéro deux, qui totalisent environ 40% de la production du pays (375 000 tonnes en 2010). Premier producteur africain, la Côte d’Ivoire ne compte que pour 2% de la production mondiale de caoutchouc naturel, largement dominée par les pays asiatiques (90% de la production mondiale). Toutefois, alors que le secteur semble saturé en Asie, le potentiel de développement en Côte d’Ivoire est immense : les zones plantées devraient passer de 130 000 ha aujourd’hui à 300 000 ha en 2020, selon une note de recherche de la société de bourse Hudson & Cie.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires