Burundi : des affrontements à Bujumbura font au moins trois morts
Depuis lundi 26 octobre, la capitale Bujumbura est le théâtre de violents affrontements entre les forces de l’ordre et des insurgés. Au moins trois personnes sont mortes et une quinzaine d’autres ont été blessées, a-t-on appris mardi.
Lundi après-midi, un soldat a tué « un fou » qui s’attaquait à lui avec une « épée » dans le quartier contestataire de Cibitoke, dans le nord-ouest de la capitale burundaise, a annoncé le porte-parole de la police, Pierre Nkurikiye.
https://twitter.com/PierreNkurikiye/status/658667082834419712
Ce dernier a par ailleurs affirmé que le groupe de policiers et de soldats qui se trouvait sur place avait ensuite été attaqué à la grenade et au fusil d’assaut par « une bande de criminels », selon la même source. Au cours de l’affrontement, un civil a été tué, et sept policiers, deux soldats et trois civils blessés au cours de cette attaque, a précisé Pierre Nkurikiye
Plusieurs policiers tués à Cibitoke
Ce bilan est contesté par des sources proches des insurgés. Ces derniers revendiquent une vingtaine de policiers tués dans plusieurs incidents distincts à Cibitoke. Sous couvert d’anonymat, un officier de police a reconnu « plusieurs tués dans nos rangs », sans donner plus de précisions.
Dans la soirée, un policier a été blessé dans une nouvelle attaque dirigée contre une position de police située près du Centre de jeunesse du quartier de Kamenge, à la lisière de Cibitoke. « Cette attaque était très violente. On a entendu pendant près d’une heure des explosions de grenades et de roquettes, le bruit d’armes à travers une grande partie de la ville », a expliqué un responsable administratif, sous couvert d’anonymat.
Le cadavre d’un civil tué par balles a été retrouvé sur place mardi matin, selon plusieurs témoins. Au total, ce sont quelque 25 grenades qui ont été lancées contre les forces de l’ordre dans le quartier de Cibitoke, selon le porte-parole de la police. Depuis deux mois, les positions de police sont régulièrement attaquées par des « bandes de criminels », le terme officiel désignant une rébellion naissante issue de la contestation du troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
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