Discop Africa : demandez le programme !

Organisateur du salon de l’audiovisuel Discop Africa, Patrick Jucaud-Zuchowicki met en relation les producteurs et les diffuseurs du continent. Un marché en plein essor.

Patrick Jucaud-Zuchowicki, fondateur de la société Basic Lead. L’Américain implantera en septembre un bureau en Afrique du Sud. © DR

Patrick Jucaud-Zuchowicki, fondateur de la société Basic Lead. L’Américain implantera en septembre un bureau en Afrique du Sud. © DR

ProfilAuteur_ChristopheLeBec

Publié le 7 juillet 2012 Lecture : 2 minutes.

Pour la 7e édition de Discop Africa, salon du marché audiovisuel africain, Patrick Jucaud-Zuchowicki attend 175 exposants et des représentants de 500 sociétés. Télévisions publiques et privées, producteurs et revendeurs de programmes feront le voyage de Johannesburg, du 31 octobre au 2 novembre 2012, pour vendre et acheter toutes sortes de programmes : séries télévisées, événements sportifs, films…

Cliquez sur l'image« Parmi les programmes échangés lors de la manifestation, les séries nord-américaines, brésiliennes et indiennes devraient être plébiscitées, mais pas seulement. Environ 30 % des exposants viendront d’Afrique », tient à préciser l’organisateur, qui prévoit aussi un regain d’intérêt pour des programmes sportifs, comme la lutte sénégalaise. « Le Nigeria et l’Afrique du Sud seront les pays producteurs les mieux représentés, mais des intervenants francophones comme les Ivoiriens, les Sénégalais ou les Burkinabè ne seront pas là pour faire de la figuration », indique Patrick Jucaud-Zuchowicki, toujours à l’affût de programmes originaux.

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Piratage

Avant de s’intéresser à l’Afrique, le fondateur de la société d’événementiel Basic Lead – basée à Los Angeles, avec un chiffre d’affaires de 2,5 millions de dollars (plus de 1,9 million d’euros) en 2011 – a commencé sa carrière en vendant des séries télévisées en Europe de l’Est, peu après la chute du mur de Berlin. « De fil en aiguille, je suis devenu l’homme de confiance des producteurs nord et sud-américains dans des pays ayant un marché audiovisuel peu organisé », explique cet Américain d’origine franco-polonaise, qui a lancé en 1991 à Varsovie le premier Discop (pour Discounted Program Market), ciblant l’Europe orientale et l’Asie centrale, avant de se pencher sur l’Afrique en 2008.

« Le marché africain est en plein essor et se structure, tant du côté de la production que de celui de la diffusion », remarque-t-il. Le risque de piratage, qui rebutait jusqu’alors les producteurs étrangers, est selon lui mieux contourné : « D’abord, le passage à la télévision numérique devrait limiter la prolifération de réseaux clandestins. Mais surtout, les principaux producteurs diffusent dorénavant en même temps leurs programmes sur tout le continent via les grands réseaux, ce qui limite l’intérêt de la diffusion pirate », explique Jucaud-Zuchowicki. Preuve de sa confiance dans le potentiel du continent : après Los Angeles et Paris, il prévoit d’implanter en septembre un bureau de Basic Lead en Afrique du Sud pour développer ses relations avec les sociétés africaines du secteur.

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