Avec Fasobiogaz, le Burkina recycle ses déchets pour produire de l’électricité
Alimenté par les déchets produits par plusieurs entreprises locales, Fasobiogaz vient de démarrer sa centrale de 275 kw en présence du ministre des mines Boubacar Ba.
« Cette centrale d’une puissance installée de 275 kilowatt (kW) que nous inaugurons aujourd’hui, est la première étape de notre projet car notre objetif est d’atteindre une capacité de 1,5 mégawatt en 2017. Cela permettra alors d’alimenter 22 700 ménages en électricité », a expliqué le Néerlandais Gilbert Brenninkmeyer, promoteur du projet Fasobiogaz, filiale du groupe burkinabè Fasogaz, actif dans les énergies renouvelables.
Implantée dans la zone industrielle de Kossodo – banlieue nord de Ouagadougou – la centrale à biogaz a une capacité annuelle de production de 1,8 gigawattheure d’énergie qui sera directement injectée dans le réseau de distribution de la Société nationale burkinabè d’électricité. De quoi « garantir la consommation annuelle d’au moins 4 100 ménages », selon le groupe. Financé par le programme hollandais « Private sector investment », le projet porté par deux entrepreneurs néerlandais (Anton Brunt et Gilbert Brenninkmeyer) a nécessité un investissement de plusieurs centaines de millions de F CFA selon ses promoteurs et va générer 22 emplois permanents.
Écologique
Fonctionnelle de jour comme de nuit, la centrale est dotée d’une unité de méthanisation – le biodigesteur – qui permet de produire du biogaz à partir de déchets organiques et qui peut traiter jusqu’à 40 tonnes par jour. Elle est aussi munie d’un générateur à gaz permettant de produire à la fois de l’énergie électrique et thermique.
« Ces déchets organiques appelés « biomasse » proviennent de partenaires tels que la Sogeao (Société de gestion de l’abattoir de Ouagadougou), la Brakina (Brasseries du Burkina), de collecteurs de déchets et d’éleveurs indépendants », a précisé Gilbert Brenninkmeyer. La biomasse traitée permettra d’obtenir un engrais organique et écologique qui sera écoulé sur le marché local.
La deuxième phase du projet, prévue d’ici à 2016, permettra de doubler la capacité du site avec la construction d’un deuxième biodigesteur et l’installation d’un co-génerateur à gaz.
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