Bourse : le secteur immobilier pénalise le marché marocain

Depuis un an, les performances de la Bourse de Casablanca sont très mitigées.

Youssef Lahlou
  • Youssef Lahlou

    Youssef Lahlou est gérant de portefeuilles senior, pays frontières chez Silk Invest

Publié le 13 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Le secteur immobilier a fortement pénalisé le marché, notamment avec la radiation de la cote de la valeur CGI. De plus, Addoha a annoncé un changement de stratégie pour réduire son endettement et générer plus de trésorerie, au détriment d’une croissance à deux chiffres. Même si ce plan s’inscrit dans la bonne direction à long terme, les investisseurs l’ont mal accueilli.

De son côté, Alliances ne voit toujours pas le bout du tunnel en raison des acquisitions effectuées les années précédentes. En fin de compte, les trois valeurs immobilières (Addoha, Alliances et Residences Dar Saada) ont atteint des points bas. Nous nous attendons donc à un rebond technique dans les prochains mois, sauf pour Alliances, au vu de ses problèmes financiers.

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Traditionnellement, l’immobilier et les télécoms sont les locomotives du marché marocain. Mais Maroc Télécom n’a pas non plus réalisé de bonnes performances cette année. Cela s’explique par la restructuration en cours des filiales subsahariennes rachetées à l’émirati Etisalat et de la rude concurrence sur le segment mobile.

Nous ne sommes pas très optimistes pour le marché marocain dans les prochains mois

Il faut ajouter que la chute du raffineur Samir – qui s’est soldée par une suspension de la valeur en Bourse – n’a pas aidé l’indice Masi [Moroccan All Shares Index] à se redresser. En fait, la seule bonne nouvelle concerne les bons résultats du secteur bancaire (Attijariwafa, BCP et BMCE), qui ont été notamment favorisés par les filiales en Afrique subsaharienne.

Nous ne sommes pas très optimistes pour le marché marocain dans les prochains mois. Outre les mauvaises performances, la Bourse pâtit toujours de la faiblesse des volumes et, surtout, d’un manque de visibilité engendré par l’absence d’informations trimestrielles sur les résultats des sociétés. Nous espérons que le régulateur rectifiera le tir. »

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