Burundi : MSF conteste « avec la plus grande fermeté » soutenir les anti-Nkurunziza
Médecins sans frontières (MSF) a rejeté dimanche « avec la plus grande fermeté » les accusations du porte-parole de la police burundaise, qui avait insinué la veille que l’ONG soutenait les insurgés opposés au troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
![Des policiers burundais en patrouille à Bujumbura, le 6 juillet 2015. © Landry Nshimiye/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/11/02/burundi.jpg)
Des policiers burundais en patrouille à Bujumbura, le 6 juillet 2015. © Landry Nshimiye/AFP
« L’organisation rejette avec la plus grande fermeté les suggestions selon lesquelles elle soutiendrait un quelconque groupe armé », a indiqué, le 1er novembre, Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué.
« MSF traite les blessés seulement sur une base médicale. MSF ne choisit pas son camp dans un conflit, mais cherche à fournir un service médical de haute qualité destiné à sauver des vies pour les gens qui en ont besoin », a ajouté l’ONG.
Accusations de la police burundaise
Le porte-parole de la police burundaise, Pierre Nkurikiye, avait affirmé samedi que des personnes arrêtées après que la police eut fait feu sur un convoi funéraire, tuant entre une et 16 personnes selon les sources, avaient sur elles des numéros de téléphone d’employés de MSF.
Ces personnes auraient indiqué aux policiers qui les interrogeaient que le personnel de MSF avait l’habitude de venir les évacuer et les soigner après des combats contre la police, avait ajouté Pierre Nkurikiye, n’hésitant pas à accuser l’ONG de complicité avec les insurgés.
« Si des gens qui ont été traités par MSF avant ont gardé un numéro de téléphone de MSF, ça ne signifie aucunement que MSF fait quoi que ce soit d’autre que fournir l’aide médicale dont les gens ont besoin », a répondu l’ONG.
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