Gabon : les mutations de BBS
BBS, le dispositif de formation interne lancé par la BGFI en 2006, a décidé d’ouvrir ses portes aux externes, devenant ainsi une véritable école de commerce. Deux partenariats ont été noués, l’un avec l’université Paris Dauphine et l’autre avec HEC (France).
« BGFI Business School, c’est mon dada », reconnaît Henri-Claude Oyima, PDG de la banque gabonaise BGFI. De passage à Paris à l’occasion du lancement du Comité d’échanges Afrique-France, une initiative portée par la Chambre de commerce et d’industrie de Paris en lien avec les « HEC executive club », il était manifestement satisfait de pouvoir évoquer ce sujet avec Jeune Afrique. Depuis son lancement en 2008 pour pallier une carence de compétence en interne, la BGFI Business School (BBS) a déjà beaucoup changé. Il semble s’agir d’un projet prioritaire pour BGFI : en 2011, la banque gabonaise a consacré 2,5 milliards de F CFA (environ 3,8 millions d’euros) à la formation.
La BBS était initialement réservée aux cadres de BGFI, mais, portée par son succès, elle a été « sollicitée par les pouvoirs publics gabonais et des confrères du pays et de la sous région pour étendre son offre aux externes », explique Henri-Claude Oyima. C’est ainsi que la première promotion diversifiée a commencé son cursus en septembre 2011. Pour l’accompagner dans son processus pédagogique, BBS bénéficie de l’appui d’autres établissements en Afrique et en France.
200 candidats au dernier concours
Les étudiants formés en France préfèrent rester dans leur pays d’accueil et il est très difficile de les faire revenir.
L’ICN de Nancy (France), le CFPB de Dakar (Centre de formation pour la profession bancaire) et le Cesag (Centre africain d’études supérieures en gestion) faisaient déjà partie des partenaires de l’école de commerce gabonaise. Depuis peu, elle a également négocié deux nouveaux accords avec l’Université Paris Dauphine et HEC, deux établissements parmi les meilleurs en France s’agissant de la formation financière.
« Notre idée consiste à éviter aux étudiants d’être obligés de se déplacer jusqu’en France pour recevoir une formation de très haut niveau. C’est pourquoi nous faisons venir au Gabon les professeurs de Dauphine. C’est aussi important pour lutter contre la fuite des cerveaux : souvent, les étudiants formés en France préfèrent rester dans leur pays d’accueil et il est très difficile de les faire revenir ». Pour remplir ses classes, BBS recrute dans toute la région. Cette année, plus de 200 aspirants se sont présentés au concours ; seulement 60 ont été retenus.
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