Maroc : Cimat cherche 3 milliards

Propriété d’Anas Sefrioui, Ciments de l’Atlas lancera le 26 juin un emprunt obligataire de 3 milliards de dirhams.

Anas Sefroui développe également des cimenteries en Afrique subsaharienne francophone. © Addoha

Anas Sefroui développe également des cimenteries en Afrique subsaharienne francophone. © Addoha

ProfilAuteur_FredMaury

Publié le 20 juin 2012 Lecture : 1 minute.

Ciments de l’Atlas veut refinancer sa dette. Le cimentier, dernier venu sur le marché, débutera le 26 juin avec l’aide de ses conseils (dont BMCE Capital, conseil financier) la levée d’une dette de 3 milliards de dirhams (environ 272 millions d’euros) d’une maturité de 5 à 7 ans. Elle sera ensuite cotée à la Bourse de Casablanca. L’opération est réservée aux investisseurs qualifiés de droit marocain. Née en 2007, la société dispose de deux cimenteries et de cinq centrales à béton, pour une capacité de 3,2 millions de tonnes. Entrée en activité en 2010, elle s’est fortement développée l’année suivante, atteignant une part de marché de 9,5% environ. Elle a vendu 1,5 million de tonnes de ciment en 2011, pour un chiffre d’affaires de quelque 109 millions d’euros et un résultat net de 17,7 millions d’euros.

Excédents de production

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Ce développement rapide s’est fait au prix de lourds investissements, estimés à plus de 500 millions d’euros. L’objectif de l’opération obligataire en cours est de refinancer cette dette. Contrôlé par Anas Sefrioui (aussi à la tête du groupe Addoha), Cimat compte également à son capital un actionnaire minoritaire, ICC Limited, une société de participations financières dont le siège est à Dubaï. La majorité du capital est détenue par Anas Sefrioui, un autre investisseur, Ayman Hatahet, détenant le solde.

Le marché cimentier marocain est considéré comme bien pourvu. Le pays compte douze cimenteries, trois centres de broyage et 47 centrales à béton pour une capacité totale du pays de 19,7 millions de tonnes. En 2010, la consommation a atteint 16 millions de tonnes. Habile, Anas Sefrioui a prévu d’exporter d’éventuels excédents de production vers plusieurs pays du sud du Sahara. Via Ciments d’Afrique, l’entrepreneur marocain développe en effet actuellement plusieurs usines de broyage au Cameroun, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Gabon et bientôt au Burkina Faso. Si elles répondent aux importants besoins des pays subsahariens en matière de ciment, ces sites subsahariens pourront recevoir le clinker (la matière première à partir de laquelle est faite le ciment) produit par Cimat au Maroc.

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