Énergie : tout le monde se met au vert !
De Rabat à Nairobi, de Yaoundé à Durban, l’Afrique commence à prendre la mesure des enjeux écologiques. En témoignent de nombreux projets en cours.
Depuis un peu plus de cinq ans, les initiatives liées au développement durable, à la préservation de l’environnement et à la lutte contre le réchauffement climatique se multiplient sur le continent. Impulsés par les États, la société civile ou le secteur privé, avec le soutien financier ou technique des ONG et des bailleurs de fonds, des projets voient le jour dans les secteurs de l’énergie et de l’agriculture, de la gestion des eaux et forêts, dans le retraitement des déchets ou la protection des écosystèmes.
L’Algérie a annoncé, en 2011, la création d’ici à 2030 d’un parc solaire de 20 000 MW.
Premier de la classe en 2012, selon le classement annuel des performances environnementales établi par l’université américaine Yale, le Gabon se positionne comme l’un des pionniers de l’économie verte. Décidé à protéger le bassin du Congo, le pays a transformé 11 % de son territoire en parcs nationaux. À l’instar des Comores et de la Mauritanie, il s’est aussi lancé dans la chasse aux sacs plastique, ouverte depuis 2006 au Rwanda, en Afrique du Sud et au Kenya.
Eolien
Nairobi a annoncé, en juin, la création d’une ferme éolienne de 300 MW, qui couvrira 20 % des besoins électriques du pays à l’horizon 2014, pour un investissement de 585 millions d’euros. Mais le premier producteur éolien du continent devrait rester le Maroc, avec une capacité de production de 2 200 MW attendue pour 2020, complétée par 2 000 MW d’origine solaire. L’Algérie a choisi la même source d’énergie en annonçant, en 2011, la création d’ici à 2030 d’un parc solaire de 20 000 MW, tout comme le Cameroun, qui a confirmé début juin la réalisation de deux unités de 35 MW chacune. Yaoundé, avec le Gabon et le Congo, va aussi mettre un terme au torchage pour valoriser son gaz.
Toujours au niveau énergétique, l’Afrique du Sud a ouvert en 2007 la première centrale électrique africaine à base de méthane fermenté, recyclant ainsi ce gaz vingt fois plus polluant que le CO2, tandis que Maurice s’est lancée dans le retraitement de la bagasse de son industrie sucrière. D’autres pays, comme la Tanzanie, le Malawi, l’Ouganda et l’Éthiopie, ont fait le choix de la biomasse. Enfin, moins onéreux mais tout aussi essentiels, d’importants programmes de reboisement ont été lancés pour lutter contre la désertification au Niger, au Burkina Faso et en Mauritanie.
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