Maroc : la BERD prête 200 millions d’euros pour Nador West Med
L’institution financière européenne est associée, pour le financement de cette infrastructure portuaire, à la Banque africaine de développement et au Fonds arabe pour le développement économique.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) va apporter 200 millions d’euros à la Société Nador West Med, structure marocaine aux capitaux publics chargée de la construction d’un site portuaire à une trentaine de kilomètres de la ville de Nador, sur la côte méditerranéenne du royaume chérifien.
L’accord de prêt a été signé le 29 octobre à Casablanca en présence du ministre marocain de l’Économie, Mohamed Boussaid.
Plateforme
Le projet portuaire de Nador, lancé en 2012, est constitué d’un port en eaux profondes, d’une plateforme industrielle intégrée, d’une zone franche de 1 500 hectares – et éventuellement d’une zone de développement supplémentaire d’environ 2 500 hectares.
Les installations portuaires incluent notamment un terminal hydrocarbures, deux terminaux à conteneurs d’une capacité de 3 millions d’EVP, trois postes roulier, vrac et charbon, ainsi qu’un terminal marchandises diverses.
Son coût est estimé à 10 milliards de dirhams (environ 924 millions d’euros), financés à hauteur de 40 % en fonds propres dont 2,24 milliards de dirhams à apporter par l’État marocain, 1 milliard par le Fond Hassan II pour le développement économique et social, 800 millions par l’Agence spéciale Tanger Méditerranée (TMSA) et 550 millions par l’Agence nationale des ports.
Le reliquat va provenir de prêts des bailleurs de fonds internationaux. Pour l’instant, outre les 200 millions d’euros de la BERD, Nador West Med a reçu le soutien de la Banque africaine de développement, qui a annoncé un prêt de 112,86 millions d’euros en septembre dernier, et du Fonds arabe pour le développement économique et social qui devrait apporter environ 177,45 millions d’euros.
Groupements
Le chantier, qui prévoyait le lancement des travaux de construction du port courant 2015 pour un achèvement fin 2019, selon une note de la BERD, a pris du retard. C’est seulement à la mi-octobre que les sept groupements retenus pour la construction des infrastructures ont été annoncés.
Il s’agit des offres proposées par le français Bouygues, en alliance avec sa filiale marocaine Bymaro et l’italien Saipem-Dredging ; l’espagnol Acciona, en consortium avec l’américain GLF et l’anglais IPC ; le turc STFA, associé au marocain Société générale des travaux du Maroc et au luxembourgeois Jan de Nul ; le gréco-hollandais Archirodon en tandem avec le sud-coréen Daewoo ; le marocain Somagec, allié à sa filiale équato-guinéenne et au néerlandais Boskalis ; le sud-coréen Samsung Engineering & Construction ; et enfin China Harbour Engineering Company.
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