Congo-Brazzaville : suspension des actions de désobéissance civile
Le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), deux principales coalitions d’opposition anti-Sassou, ont annoncé lundi qu’elles suspendaient les actions de désobéissance civile auxquelles elles avaient appelé au lendemain de la publication des résultats du référendum.
« Dans un souci d’apaisement, et en vue de permettre la tenue du dialogue […] le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), en toute responsabilité, décident de suspendre, à compter de ce jour, le programme d’actions », ont indiqué les deux plateformes d’opposition au Congo-Brazzaville dans une déclaration lue, le 2 novembre, devant la presse.
Vendredi déjà, le Frocad et l’IDC avaient fait machine arrière en annulant les marches auxquelles elles avaient appelé ce jour-là dans tout le pays, justifiant cette volte-face par la nécessité, à leurs yeux, de « pleurer » d’abord les personnes tuées le 20 octobre dans la répression de manifestations contre le référendum.
« Tourner le dos à la violence »
Ces violences, qui ont fait quatre morts selon les autorités, et dix-sept selon l’opposition, ont ravivé dans l’opinion le spectre des épisodes de guerre civile ayant déchiré le Congo entre 1993 à 2003.
Du côté de la police congolaise, l’on salue la décision prise par les deux mouvements d’opposition anti-Sassou. « C’est un un engagement […] pris par les hommes politiques pour tourner le dos à la violence », a commenté dans la foulée Jules Monkala Tchoumou, porte-parole de la police.
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