Football : quand Yaya Touré critique les joueurs africains

Dans une interview à l’hebdomadaire français France Football, l’international ivoirien Yaya Touré tente d’expliquer l’absence de joueurs africains parmi les meilleurs joueurs du monde. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que son analyse n’est pas tout à fait consensuelle.

Yaya Touré est devenu champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire en février 2015. © AFP

Yaya Touré est devenu champion d’Afrique avec la Côte d’Ivoire en février 2015. © AFP

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Publié le 3 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

C’est un fait : Yaya Touré ne mâche pas ses mots. Interrogé par l’hebdomadaire français France Football sur la situation du football africain, l’international ivoirien s’est montré à la fois réaliste et très critique à l’égard de ses pairs issus du continent.

« Depuis quelque temps maintenant, je constate moi aussi que les Africains ont du mal à s’imposer ou à exister dans les plus grandes équipes, dit-il. Mais tout ceci est un peu de la faute de Didier (Drogba), d’Eto’o, d’Essien ou encore d’Okocha. Et peut-être, aussi, un tout petit peu de la mienne, sans vouloir passer pour un prétentieux. Ces joueurs-là ont placé la barre tellement haut que c’est très dur d’arriver derrière. »

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« On dirait qu’ils n’ont pas très faim »

Le milieu de terrain des Éléphants et de Manchester City poursuit : « Je reconnais que je vois trop de joueurs africains se comporter avec légèreté. On dirait qu’ils n’ont pas très faim. Pas assez à mon goût. Ils ne sont pas assez conscients des efforts à faire pour aller tout en haut. Bien sûr, ça peut aller assez vite au début. Trop sans doute. Mais lorsqu’il s’agit de gravir les dernières marches pour aller tout en haut avec les Messi ou Cristiano Ronaldo, il n’y a plus personne. »

« Ils ne savent pas toujours souffrir »

Et de conclure : « Malheureusement, beaucoup ne voient dans ce job que le bon côté : l’argent facile, les filles, les sorties, les jolies voitures, les belles fringues. Ils abandonnent trop vite l’idée d’aller chercher les meilleurs. Ils ne savent pas toujours souffrir (…) En fait, j’ai le sentiment qu’ils s’empêchent de viser haut. Comme par fatalisme. Ils pensent que le top du top n’est pas fait pour eux. Et pourquoi pas ? Même s’il passait parfois pour quelqu’un d’un peu arrogant ou prétentieux, Samuel Eto’o, lui, avait cette faim de montrer et de monter tout en haut. »

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