Électrification de l’Afrique : des députés français appelés à la rescousse
Devant les députés français, Roger Nokdo Dang, président du parlement panafricain, a appelé mardi la France à soutenir le plan d’électrification de l’Afrique, porté initialement par Jean-Louis Borloo. Un projet qui nécessite, selon lui, 5 milliards de dollars par an.
L’Assemblée nationale française a accueilli, le 3 novembre, Roger Nokdo Dang, président du parlement panafricain. Après avoir souligné les liens entre l’Afrique et la France, le moment crucial traversé par l’Afrique et les valeurs de la France mais aussi son rôle clef dans la conférence sur le climat, l’orateur du jour a lancé « un appel au droit à la lumière et à l’énergie pour les Africains, dont 75 %, soit 650 millions n’ont pas accès à l’électricité ».
« Nos enfants désespérés quittent des lieux sans lumière, sans énergie, sans activité, et donc sans avenir pour marcher vers l’énergie et la lumière, vers l’espoir, vers les grands ports des capitales en Afrique mais aussi hors d’Afrique », a déclaré Roger Nokdo Dang dans un hémicycle rempli à moins de la moitié.
« L’Afrique a besoin de la France »
Affirmant que l’Afrique a besoin d’un plan qui favorisera une croissance à deux chiffres, réduira ses migrations et lui permettra de s’adapter aux conséquences du dérèglement climatique, Nkdo Dang a ajouté : « Nous avons besoin de la France, nous avons besoin de l’Europe pour atteindre une Afrique électrifiée à 100 %, comme l’ont réussi, à l’époque, les Amériques, l’Europe, la Chine, le Japon, et comme est en train de réussir l’Inde. »
Après avoir pointé le paradoxe d’une Afrique avec le plus gros potentiel en énergies renouvelables et le plus grand retard en électricité mondial, ce député camerounais a souligné que « le plan en question, fait par les Africains, nécessitait que les pays développés apportent des fonds propres de 5 milliards de dollars par an pendant 10 ans, un chiffre dérisoire au regard de l’enjeu ».
À quelques semaines de la conférence sur le climat, il a considéré qu’« un bon accord à Paris tient en 2 pages : la première, sur les engagements de réduction des émissions des pays émetteurs de CO2 par an, dans les 20 ans qui viennent, la deuxième, sur la contribution et la clé de répartition au profit des pays pauvres et victimes du dérèglement climatique, selon un processus vertueux de bonus-malus ».
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