Présidentielle en Ouganda : qui pour défier Museveni ?
Au dernier jour de dépôt des dossiers, mercredi, huit candidatures à la présidentielle ougandaise de février 2016 ont été enregistrées par la commission électorale. Avec, en tête d’affiche, celle du président Museveni.
Après le dépôt des candidatures auprès de la commission électorale, mercredi 4 novembre, la campagne pour l’élection présidentielle de 2016 est lancée. Le point sur les huit candidatures enregistrées.
Yoweri Museveni, l’atout du pouvoir
Yoweri Museveni briguera comme prévu un autre mandat en 2016. Celui qui détient le pouvoir depuis 1986 fait sans surprise figure de grand favori de la présidentielle. Son parti, le Mouvement national de Résistance (NRM), l’est tout autant pour les élections législatives qui auront également lieu en février, en même temps que des scrutins locaux.
La candidature du président sortant a été permise par la réforme constitutionnelle de juillet 2005, lors de laquelle toute restriction du nombre de mandats pour le chef de l’État avait été supprimée, lui permettant d’être réélu en 2006, puis en 2011. Son statut de favori est d’autant plus renforcé que les chefs de l’opposition, pour la plupart anciennes figures du parti au pouvoir, peinent à offrir une alternative convaincante et à critiquer un système dont ils ont un temps bénéficié.
Amama Mbabazi et Kizza Besigye, les deux grands opposants
L’un des opposants principaux, Amama Mbabazi, est un homme du sérail. Ancien Premier ministre de Yoweri Museveni jusqu’en 2014, il est tombé en disgrâce avant de rejoindre l’opposition.
Quant à Kizza Besigye, il fait figure d’opposant historique. Celui qui dirige le Forum pour le Changement démocratique (FDC) a d’ailleurs bataillé contre Yoweri Museveni à plusieurs reprises, après l’avoir affronté sans succès lors des élections présidentielles de 2001, 2006 et 2011.
Vers une fusion de deux principales candidatures de l’opposition ?
Les deux hommes pourraient fusionner leurs candidatures. C’est du moins l’option envisagée par les principaux partis de l’opposition, qui ont assuré s’être mis d’accord pour désigner, le moment venu, un candidat unique à la présidentielle de février, à choisir entre MM. Mbabazi et Besigye.
Mais rien n’est joué. Fin septembre, des discussions entre les huit formations de la coalition des principaux partis d’opposition, l’Alliance démocratique (TDA), avaient échoué. Et les deux principaux aspirants n’avaient pu être départagés. Reste que les deux hommes ont encore affirmé cette semaine leur volonté de rassembler leurs candidatures.
Cinq « outsiders » dont une femme
En marge des trois candidatures principales, cinq autres ont reçu le feu vert de la commission, annonce The Independent. Il s’agit d’Abed Bwanik pour le Parti du développement du peuple et du général Benon Biraaro, pour le Parti des agriculteurs ougandais. Deux autres candidats se présentent sans étiquette : le professeur Venansius Baryamureeba, ou encore le pasteur Joseph Mabirizi. Quant à Maureen Faith Kyalya Walube, ancienne conseillère de Yoweri Museveni pour la pauvreté, elle sera la seule femme présente dans la course présidentielle.
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