Crash dans le Sinaï : toujours aucune preuve d’un attentat, selon les autorités égyptiennes

Le ministre égyptien de l’Aviation civile a affirmé jeudi que les enquêteurs n’avaient pas encore de preuve ni de données confirmant que l’explosion d’une bombe serait à l’origine du crash de l’avion russe qui a tué 224 personnes dans le Sinaï.

Des experts russes sur le site du crash intervenu le 31 octobre. © AP/SIPA

Des experts russes sur le site du crash intervenu le 31 octobre. © AP/SIPA

Publié le 5 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

Le mystère demeure donc autour du crash de l’Airbus A321-200 de la compagnie charter russe Metrojet, le 31 octobre. « L’hypothèse d’une détonation dans l’avion russe n’est pas basée sur des faits et l’Égypte tient à ce que l’enquête soit intègre et minutieuse afin de permettre d’établir les faits aux yeux du monde entier pour préserver la sécurité et la sûreté de l’aviation civile dans le monde », a ainsi déclaré le ministre Hossam Kamal, cité dans un communiqué de son cabinet.

« Tous les aéroports d’Égypte répondent aux normes internationales en termes de mesures de sécurité, lesquelles font l’objet d’audits réguliers par l’Autorité égyptienne de l’aviation civile, ainsi que d’organismes internationaux et d’équipes d’audit bilatérales des États-Unis et du Royaume-Uni », a encore assuré le ministre.

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Londres et Washington privilégient l’hypothèse de la bombe

Peu avant, Londres et Washington avaient jugé probable qu’une bombe soit à l’origine du crash de l’appareil, victime selon les enquêteurs d’une soudaine dislocation de sa carlingue en pleine altitude de croisière, 23 minutes après son décollage de la station balnéaire de Charm el-Cheikh.

La Russie a quant à elle qualifié jeudi de « spéculations » les différentes hypothèses émises autour du crash. « Toutes les versions sur ce qui s’est passé et les raisons pour lesquelles c’est arrivé doivent être présentées par les enquêteurs et nous n’avons entendu aucune annonce des enquêteurs pour l’instant », a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait lui qualifié de « spéculations sans fondement » l’idée d’un attentat de l’EI. Le drame devait être au menu des discussions de sa rencontre en début d’après-midi avec le Premier ministre britannique David Cameron à Londres.

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Rapatriement

Le Royaume-Uni a également annoncé travailler avec les autorités égyptiennes pour mettre en place des mesures « d’urgence » afin de rapatrier les touristes britanniques présents à Charm el-Cheikh, a annoncé jeudi le ministre des Affaires étrangères britannique Philip Hammond. Londres avait suspendu mercredi soir par précaution les vols entre la station balnéaire et le Royaume-Uni.

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Si le chef de la diplomatie britannique a indiqué que des mesures étaient à l’étude pour la reprise des vols, il n’a pas précisé quand elles interviendraient. « Je ne peux pas dire si on parle en termes de jours, de semaines ou de mois », a-t-il poursuivi. « Nous espérons réellement qu’il sera possible, avant le rush de Noël et du Nouvel an, de considérer Charm el-Cheikh comme sûr », a-t-il conclu.

Le géant allemand de l’aviation Lufthansa a également annoncé l’interruption par précaution des vols du groupe à destination de Charm el-Cheikh. La compagnie aérienne va organiser avec le ministère allemand des Affaires étrangères le rapatriement de ses clients bloqués en Égypte. Peu après, le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi s’est dit prêt peu après, jeudi, à coopérer pour assurer la sécurité des touristes.

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