Terrorisme : l’Union européenne signe un accord avec la Tunisie pour réformer son secteur de la sécurité

L’Union européenne a signé jeudi un accord d’un montant de 23 millions d’euros avec le gouvernement tunisien pour soutenir la réforme et la modernisation du secteur de la sécurité dans le pays.

Najem Gharsalli, le 26 mars 2015 à Tunis. © AFP

Najem Gharsalli, le 26 mars 2015 à Tunis. © AFP

Publié le 5 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Ce programme « revêt un caractère pilote et accompagnera la Tunisie dans la mise en œuvre de la réforme du secteur de la sécurité, en développant une doctrine sécuritaire en phase avec les valeurs démocratiques », a déclaré Laura Baeza, ambassadeur de l’UE , qui a signé, jeudi 5 novembre, le texte avec le ministre de l’Intérieur tunsien, Najem Gharsalli.

L’accord prévoit notamment « d’appuyer une réforme des inspections, du recrutement et de la formation des forces de sécurité, dans l’optique de rétablir la confiance des citoyens », selon un communiqué de l’UE. Il comporte ainsi un important volet dédié à la redevabilité, à la probité et à la transparence.

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Le programme doit également contribuer à renforcer les capacités dans la lutte contre la criminalité transfrontalière, avec la création d’une cellule de crise interministérielle ou encore de trois centres opérationnels rapides non loin des frontières algériennes et libyennes.

20% du budget 2016 pour la sécurité et la défense

Des pays alliés, dont les États-Unis, ont également annoncé vouloir renforcer leur coopération avec la Tunisie, après les attentats de Sousse et du Bardo. La France a notamment signé le mois dernier un accord avec pour domaines prioritaires les forces spéciales et le renseignement, l’engagement financier s’élevant à 20 millions d’euros sur deux ans.

Le gouvernement tunisien a récemment annoncé que 20% du budget 2016 serait consacré aux secteurs de la sécurité et de la défense. Les besoins sont en effet importants. En juillet, un rapport du centre de réflexion International Crisis Group (ICG) a encore relevé que l’appareil sécuritaire était globalement dysfonctionnel, appelant à une réforme d’ampleur.

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