Crash en Égypte : Barack Obama et David Cameron évoquent une possible bombe

La thèse de l’attentat semble privilégiée par Washington et Londres. Cinq jours après le crash d’un avion russe dans le Sinaï égyptien, qui a fait 224 morts, les dirigeants américain Barack Obama et britannique David Cameron ont ouvertement évoqué la piste d’une bombe à bord. Des spéculations pour Moscou et Le Caire.

Les lieux du crash de l’avion russe dans le Sinaï. © Uncredited/AP/SIPA

Les lieux du crash de l’avion russe dans le Sinaï. © Uncredited/AP/SIPA

Publié le 6 novembre 2015 Lecture : 2 minutes.

À Londres, où le président égyptien al-Sissi achève vendredi sa visite officielle, David Cameron a évoqué des renseignements indiquant qu’il était « plus que probable qu’il s’agisse d’une bombe terroriste« .

De son côté, le journal britannique The Times affirme vendredi que des conversations électroniques interceptées par des agents de renseignements britanniques et américains laissent entendre qu’une bombe a pu être placée à bord de l’appareil. « Le ton et le contenu des messages ont convaincu les analystes qu’une bombe a été placée à bord par un passager ou un membre du personnel au sol de l’aéroport », écrit le journal.

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La piste de la bombe prise « très au sérieux » par les États-Unis 

Samedi 31 octobre, le groupe jihadiste État islamique (EI) avait revendiqué être responsable de la catastrophe, ce qu’il a réaffirmé mercredi 4 novembre.

« Je pense qu’il existe une possibilité qu’il y ait eu une bombe à bord et nous prenons cette piste très au sérieux », a déclaré jeudi Barack Obama, tout en soulignant qu’il n’y avait à ce stade aucune certitude.

L’une des boîtes noire endommagée 

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De son côté, Le Caire a mis en garde contre des conclusions prématurées sur les raisons du crash. Le ministre de l’Aviation civile Hossam Kamal a affirmé que les enquêteurs « n’avaient pas encore de preuve ni de données confirmant l’hypothèse » d’une bombe. Moscou est allé plus loin, qualifiant toute hypothèse de « spéculations ».

Reste désormais à attendre le résultats des examens des boîtes noires. Au Caire, les enquêteurs ont extrait les données de celle des paramètres de vol. L’autre, contenant les conversations de l’équipage, est endommagée. Elle demandera beaucoup de travail, ont fait savoir les autorités égyptiennes.

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Rapatriement de 20 000 touristes britanniques 

Le gouvernement britannique a autorisé la reprise vendredi 6 novembre des vols de Charm el-Cheikh vers le Royaume-Uni, pour rapatrier les quelque 20 000 touristes britanniques présents dans la station balnéaire, d’où avait décollé l’Airbus A321.

EasyJet a planifié 10 vols, Monarch cinq et Thomson a confirmé qu’il en affrétait sans préciser le nombre. Des « mesures de sécurité supplémentaires » seront mises en place pour assurer la sécurité de ces vols, a précisé une porte-parole du Premier ministre britannique David Cameron.

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