Affaire Omar Raddad : des traces d’ADN exploitables retrouvées

Des traces d’ADN « exploitables » ont été mises en évidence dans de nouveaux prélèvements dans l’affaire Omar Raddad, a-t-on appris jeudi 5 novembre auprès du parquet de Nice. Le jardinier marocain avait été condamné pour le meurtre en 1991 de sa patronne Ghislaine Marchal, qu’il a toujours nié et pour lequel il s’emploie à être innocenté.

Omar Raddad, en décembre 2008, à Paris. © Mehdi Fedouach/AFP

Omar Raddad, en décembre 2008, à Paris. © Mehdi Fedouach/AFP

Publié le 6 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

S’appuyant sur la loi du 20 juin 2014 visant à assouplir les critères pour obtenir la révision d’un procès, l’avocate d’Omar Raddad, Me Sylvie Noachovitch, avait demandé et obtenu de la part du parquet de Nice que soient ordonnés de nouveaux prélèvements sur deux portes et un chevron qui se trouvaient sur la scène de crime. C’est sur ces portes qu’avaient été écrites les inscriptions « Omar m’a tuer » et « Omar m’a t », avec le sang de la victime.

Ces traces devraient  être exploitées « dans les mois qui viennent », selon le parquet de Nice. Il convient de « rester extrêmement prudent quant aux identités génétiques recueillies sur ces traces », qui « peuvent provenir des protagonistes de l’affaire tout autant que de manipulations ultérieures aux faits », a souligné le parquet.

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Objectif : obtenir la révision du procès

Me Noachovitch espère que l’exploitation de ces traces d’ADN permettra de découvrir qui est le « véritable » meurtrier, et de permettre la révision du procès de son client. Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre le 23 juin 1991 à Mougins, dans les Alpes-Maritimes, de Ghislaine Marchal, riche veuve d’un équipementier automobile dont il était le jardinier, Omar Raddad n’a jamais cessé de clamer son innocence.

Il en veut pour preuve deux empreintes ADN retrouvées sur les lieux du crime et qui ne correspondent pas aux siennes. La justice a cependant refusé en 2002 un nouveau procès. Omar Raddad a bénéficié d’une libération conditionnelle en septembre 1998, après une grâce présidentielle partielle de Jacques Chirac.

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