Congo-Brazzaville : Denis Sassou Nguesso a promulgué la nouvelle Constitution
Le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, a promulgué vendredi soir la nouvelle Constitution du pays, issue du référendum controversé du 25 octobre. L’opposition dénonce une « précipitation » et réclame toujours des négociations avec le pouvoir.
![Le président congolais Denis Sassou Nguesso, le 25 octobre 2015 à Brazzaville. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/10/29/dsn.jpg)
Le président congolais Denis Sassou Nguesso, le 25 octobre 2015 à Brazzaville. © AFP
C’est au cours du journal de 20 heures à la télévision nationale que les Congolais ont appris, vendredi 6 novembre, la promulgation de la nouvelle Constitution issue du référendum controversé du 25 octobre, lequel a été boycotté par l’opposition.
Dans la foulée, Aimé Emmanuel Yoka, ministre congolais de la Justice et des Droits humains, et Thierry Moungalla, son collègue de la Communication et porte-parole du gouvernement, sont intervenus pour expliquer les conséquences de cette promulgation au peuple.
« La Constitution de 2002 a cessé d’exister et ne produit plus aucun effet » dès la promulgation de cette nouvelle Loi fondamentale, a martelé Aimé Emmanuel Yoka, précisant que le gouvernement actuel restait en place. « On ne peut pas imaginer un État sans gouvernement », a indiqué le ministre, n’excluant pas l’hypothèse d’un remaniement ou d’une nouvelle équipe gouvernementale. « Cela relève de la volonté du président de la République », a-t-il expliqué.
« Non respect du peuple », selon l’opposition
Du côté de l’opposition, la promulgation de la nouvelle Constitution a « surpris ». Contacté par Jeune Afrique, Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole des deux principales plateformes du front anti-Sassou, le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad) et l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), dénonce un « non respect du peuple et des institutions de la République ».
« On ne peut aller si vite en besogne », a-t-il ajouté, dénonçant une « précipitation » du pouvoir alors que l’opposition continue à réclamer l’ouverture de négociations. Elle promet de se réunir « très rapidement » pour adopter une marche à suivre.
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