Congo-Brazzaville : l’opposition rejette la nouvelle Constitution promulguée par DSN
L’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) et le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad), les deux principales plateformes de l’opposition au Congo-Brazzaville, ont rejeté samedi la nouvelle Constitution du pays, promulguée la veille par le président Denis Sassou Nguesso (DSN).
Comme on pouvait s’y attendre, l’opposition congolaise ne sent pas concernée par la promulgation de la nouvelle Constitution du pays. Il s’agit d’une « fuite en avant », selon l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC) et le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (Frocad).
Lors d’une conférence de presse commune tenue, le 7 novembre, au siège de l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, parti de l’ancien président Pascal Lissouba), ces deux coalitions du front anti-Sassou ont affirmé que la promulgation, la veille, de la nouvelle Loi fondamentale par le président Denis Sassou Nguesso « consacre la violation de la Constitution du 20 janvier 2002 et confirme le coup d’État constitutionnel longuement dénoncé par [elles] ».
Le Frocad et l’IDC ne reconnaissent pas la nouvelle Constitution.
Dans leur déclaration lue devant la presse, « le Frocad et l’IDC rejettent purement et simplement cette promulgation ». Les deux plateformes affirment qu’elles « ne reconnaissent pas la Constitution du 6 novembre 2015 et s’engagent donc à poursuivre le combat à travers la désobéissance civile sur l’ensemble du territoire nationale« .
Appel au dialogue
Un appel a également été lancé à la communauté internationale pour « accompagner le Congo dans la résolution de cette crise ». Une façon pour l’opposition de réclamer la tenue d’un dialogue avec le pouvoir.
« Nous exigeons avant tout au président Sassou Nguesso de revenir à l’ordre constitutionnel [celui de 2002, NDRL] pour aller des élections apaisées en 2016 », explique à Jeune Afrique Guy-Romain Kinfoussia, porte-parole des deux regroupements politiques. « Pour ce faire, il y aura certainement un travail à faire au niveau de la gouvernance électorale », a-t-il ajouté. La porte des négociations entre les deux parties reste ainsi ouverte.
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