RDC : Joseph Kabila annonce l’ouverture d’un dialogue en vue d’« élections apaisées »

Le président Joseph Kabila a annoncé lundi aux ambassadeurs accrédités à Kinshasa l’ouverture « imminente » d’un dialogue national en vue « d’élections apaisées » en RDC.

Le président congolais Joseph Kabila. © Gwen Dubourthoumieu/J.A.

Le président congolais Joseph Kabila. © Gwen Dubourthoumieu/J.A.

Publié le 9 novembre 2015 Lecture : 1 minute.

Selon un diplomate, sous couvert de l’anonymat, Joseph Kabila « a reçu les ambassadeurs, à qui il a annoncé la tenue du dialogue national ». Ce « dialogue imminent » portera « sur le calendrier électoral et le financement et la sécurisation des élections », a déclaré un autre diplomate, lundi 9 novembre.

Joseph Kabila n’aurait toutefois pas précisé quand devrait s’ouvrir ce dialogue. La tenue de ces assises est dans l’air depuis les consultations tous azimuts lancées en juin par le chef de l’État en vue de leur éventuelle convocation. Dimanche, la télévision nationale avait également indiqué que le chef de l’État avait remis aux présidents des deux chambres du Parlement un message « important » à transmettre aux députés et aux sénateurs.

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Les opposants à Joseph Kabila l’accusent de chercher à tout prix à se maintenir au pouvoir au-delà du terme de son mandat, alors que la Constitution lui interdit de se représenter en 2016. Certains hauts cadres de la majorité ne cachent également pas leur souhait de voir la présidentielle retardée.

Opposants divisés

L’opposition est par ailleurs déchirée sur l’opportunité de participer ou non au « dialogue national ». La coalition Dynamique de l’opposition, qui rassemble des représentants des trois principaux partis d’opposition, a redit vendredi 6 novembre son refus de participer au dialogue voulu par Joseph Kabila, y voyant une manœuvre dilatoire, et a appelé à la tenue de la présidentielle dans les délais constitutionnels.

D’autres opposants, au contraire, estiment qu’il n’y a d’autre possibilité aujourd’hui que de dialoguer pour aplanir les différends et sortir de la crise. En septembre, une décision de la Cour constitutionnelle a rendu caduc le calendrier électoral qui prévoyait la tenue d’une présidentielle et de législatives fin novembre 2016.

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