BNP Paribas veut se retirer d’Égypte
Contrainte par la crise de la dette en Europe, la banque française BNP Paribas revoit sa stratégie à l’international. Et compte céder BNP Paribas Egypt, sa troisième entité sur le continent par le nombre d’agences.
Malgré les dénégations quant à un retrait progressif d’Afrique, BNP Paribas cède ses filiales sur le continent les unes après les autres. Après Madagascar, vendu à BPCE, la Mauritanie, cédée au consortium Attijariwafa Bank-BCP, le Niger, transmis à Coris Bank, et les rumeurs autour d’une cession imminente des Comores, le groupe bancaire français a confirmé réfléchir à la vente de sa filiale égyptienne. Acteur de taille modeste à l’échelle du pays, BNP Paribas Egypt compte 67 agences et emploie 1400 personnes, ce qui en fait tout de même la troisième entité du groupe en Afrique après le Maroc et la Tunisie.
Crise de la dette
Fin 2008, selon les derniers chiffres communiqués par la banque à l’occasion de notre classement annuel des 200 premières banques africaines, le total de bilan de BNP Paribas Egypt dépassait les 2 milliards de dollars. Selon une source anonyme citée par Reuters, la vente pourrait rapporter 400 millions de dollars à la banque française qui, comme toutes ses consoeurs européennes, se doit de consolider ses fonds propres en raison de la réglementation Bâle III mais aussi et surtout, à cause de la propagation de la crise de la dette européenne. Début 2011, BNP Paribas avait été obligé de passer des provisions sur ses activités en Tunisie et en Égypte, alors que ces deux pays, en révolution, entraient dans une situation économique très difficile. La banque française devrait conserver des activités de banque d’investissement en Égypte.
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