Algérie : selon Abdelmalek Sellal, Abdelaziz Bouteflika assume ses fonctions « au quotidien »
Le président Abdelaziz Bouteflika assume ses fonctions « au quotidien », a assuré lundi le Premier ministre algérien.
![Abdelmalek Sellal, Premier ministre algérien. © Thomas Samson/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2015/07/23/sellal.jpg)
Abdelmalek Sellal, Premier ministre algérien. © Thomas Samson/AFP
« Le président supervise au quotidien et pas à pas l’exécution de son programme », a déclaré Abdelmalek Sellal à la télévision d’État, lundi 9 novembre, en réponse à dix-neuf personnalités qui, demandant à rencontrer le chef de l’État, avaient émis vendredi des doutes sur ses capacités à diriger l’Algérie.
« Il faut respecter les institutions de l’État. Il est inadmissible de continuer à les remettre en cause constamment », a déclaré le Premier ministre, en appelant à « cesser les déclarations provoquant des tensions dans le pays ». « Le président de la République est la seule garantie constitutionnelle pour la pérennité de l’Etat et sa stabilité », a estimé Abdelmalek Sellal.
Abdelaziz Bouteflika, 78 ans, a été victime en 2013 d’un AVC qui a affaibli sa mobilité et sa faculté d’élocution. Ses activités publiques sont donc devenues très rares et il n’apparaît à l’écran de la télévision officielle que lorsqu’il reçoit des invités étrangers.
Vacance du pouvoir
L’ex-ministre Khalida Toumi, la sénatrice Zohra Drif-Bitat, la députée trotskyste Louisa Hanoune, l’écrivain Rachid Boudjedra font notamment partie des 19 personnalités à avoir signé la lettre rendue publique vendredi mettant en doute les capacités du président à diriger. Une démarche aussitôt critiquée par les partis au pouvoir, le Front de libération nationale (FLN) et le Rassemblement national démocratique (RND).
« Je connais très bien le président et je doute que certaines décisions soient de sa propre initiative », a affirmé Khalida Toumi, qui a fait partie du gouvernement de 2002 à 2014. Ses opposants, à l’instar de son rival à la présidentielle de 2014 Ali Benflis, n’hésitent également pas à parler d’une « vacance de pouvoir ».
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »